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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/367

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heure j’allai voir les cassines ou fermes de Pierre de Médicis éloignées de la terre de deux milles. Ce Seigneur a là des biens immenses qu’il fait valoir par lui même, en y mettant tous les cinq ans de nouveaux Laboureurs qui prennent la moitié des fruits. Le terrein est très fertile en grains, & il y a des pâturages, où l’on tient toutes sortes d’animaux. Je descendis de cheval pour voir les particularités de la maison. Il y a grand nombre de personnes occupées à faire des crêmes, du beurre, des fromages, avec tous les utenciles nécessaires à ce genre d’économie.

Delà, suivant la plaine, j’arrivai sur les bords de la mer Tyrrhenienne, où d’un côté je découvrois à main droite Erici, & de l’autre, encore de plus près, Livourne, Château situé sur la mer. Delà se