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Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1775, vol2.djvu/377

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pêche.

A l’exception de l’Arno & de la beauté du canal qu’il offre en traversant la ville, comme aussi des Eglises, des ruines anciennes, & des travaux particuliers, Pise a peu d’élégance & d’agrément. Elle est déserte en quelque sorte, & tant par cette solitude, que par la forme des édifices, par sa grandeur & par la largeur de ses rues, elle ressemble beaucoup à Pistoye. Un des plus grands défauts qu’elle ait, est la mauvaise qualité de ses eaux qui ont toutes un goût de marécage. Les habitans sont très pauvres, & n’en sont pas moins fiers, ni moins intraitables, & peu polis envers les étrangers, (particuliérement pour les François), depuis la mort d’un de leurs Evêques, Pierre-Paul de Bourbon, qui se disoit de la maison de nos Princes, & dont la famille subsiste