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JOURNAL DU MARQUIS DE MONTCALM

la Sauvage, commandée par M. le chevalier de Tourville, et la Sirène, par M, de Brugnon.

Les mêmes ordres portaient aussi de détacher de la dite escadre L’Arc-en-Ciel, vaisseau de cinquante canons, commandé par M. de Blingham, et la Concorde, frégate de trente canons, commandée par M. de Fouquet, pour aller au Port-Louis, et de là faire route pour Louisbourg avec des vivres, des munitions et des recrues.

L’état-major a été embarqué sur les trois frégates, savoir : sur la Licorne, le marquis le Montcalm, M. de Bougainville, son premier aide de camp, et M. Pelegrin, lieutenant de port de Québec, très pratique des mers d’Amérique et du fleuve Saint-Laurent. C’est lui qui l’année dernière fit revenir l’escadre de M. Du Bois de la Motte par une route qui n’étoit pas encore connue, en passant au nord d’Anticosti par le détroit de Belle-Isle et au nord de Terreneuve. Le ministre le renvoie à Québec avec le brevet de capitaine de port, 4,000 livres de gratification, 1,600 livres d’appointements, pour y tenir école de pilotes, et son fils a eu son insigne du port de Québec.

On a embarqué sur la Sauvage M. le chevalier de Lévis, M. Des Combles, ingénieur, M. de la Rochebeaucour, mon second aide de camp, et M. de Fontbrune, lieutenant de grenadiers du régiment de la marine, que Monsieur le garde des sceaux a fait passer en Amérique, à la prière de M. le chevalier de Lévis, avec 1,200 livres d’appointements.

On a embarqué sur la Sirène M. de Bourlamaque, M. Desandronins, ingénieur, et M. Marcel, mon troisième aide de camp.