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LETTRES FAMILIÈRES.

Il y a quelque chose dans ma lettre à Bernard concernant l’Académie, qui pourroit n’être pas du goût de certaine personne que je sais. Vous savez mieux que moi à qui vous devez la montrer. Adieu.

On me mande de Hollande que la 2e édition des L. P.[1]va paroître avec quelques corrections[2].

[1721 ? ]

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LETTRE III[3].


A MONSIEUR LE MARQUIS DE LA VRILLIÈRE.


Monseigneur,

J’ose vous demander votre protection pour une grâce du Roi, qui est une véritable justice. Il y a une petite île, le long de ma terre de Montesquieu sur la Garonne, de la contenance de deux ou trois arpents, qui s’est formée, il y a environ quinze ans, à la place d’une plus grande qui m’appartenoit, et qui fut emportée par une inondation. Comme l’intervalle depuis la destruction de la première et la naissance de la seconde a été très peu considérable, j’en ai continué la possession comme d’une dépendance de ma terre de Montesquieu ; mais je crains que quelqu’un ne surprenne une donation du roi à mon préju-

  1. Lettres persanes.
  2. Cette lettre a été publiée dans le Bulletin' de l’académie de Bordeaux, et reproduite dans le Bulletin du Bouquiniste, 2e année, 1858, p. 301. Elle n’est pas datée, mais la mention des nouvelles actions, de la peste, et de la seconde édition des Lettres persanes, permet d’en fixer la date à l’année 1721.
  3. Communiquée par M. Céleste.