Page:Montesquieu - Deux opuscules, éd. Montesquieu, 1891.djvu/17

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AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR

Le président de Montesquieu avait, dit M. Walckenaër[1], « soit avant, soit pendant ses voyages, fait imprimer un opuscule intitulé : Réflexions sur la Monarchie universelle en Europe, dont il nous a été remis un exemplaire. Cet opuscule a été inconnu jusqu’ici à tous ceux qui ont eu occasion de parler de Montesquieu ou de ses ouvrages. Lui-même néanmoins en fait mention dans un passage de l’Esprit des Lois. » M. Walckenaër reproduit la note[2] du livre XXI, chapitre XXII, ainsi conçue : « Ceci a paru il y a plus de vingt ans dans un petit ouvrage manuscrit de l’auteur, qui a été presque fondu dans celui-ci. » « Cette note est singulière, ajoute le biographe, et semblerait faire croire que Montesquieu avait fait tirer quelques exemplaires de cet opuscule pour donner à des amis. L’Esprit des Lois parut en 1748, et si ces mots « il y a plus de vingt ans » sont exacts, cet opuscule serait au moins de 1727 et pourrait être plus ancien[3]. L’exemplaire que nous avons sous les yeux, et qui appartient à M. Laîné, ministre et membre de la Chambre des députés, contient beaucoup de corrections qui sont de la main même de Montesquieu. » Les passages manuscrits cités par M. Walckenaër

  1. Michaud, Biographie universelle, 1821, in-8o, art. Montesquieu.
  2. Cette note de Montesquieu se trouve pour la première fois dans l’édition de Londres Nourse, 1767, in-4 , t. I, p. 521.
  3. Laboulaye (Œuvres de Montesquieu, t. IV, p. 467) dit : « Au livre XXII, chapitre x, Montesquieu donne l’année 1744 pour celle où il écrit ; le petit ouvrage manuscrit remonterait donc vers l’année 1724. »