Page:Montesquieu - Esprit des Lois - Tome 1.djvu/106

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vingt années, j’ai vu mon ouvrage commencer, croître, s’avancer, & finir.

Si cet ouvrage a du succès, je le devrai beaucoup à la majesté de mon sujet : cependant je ne crois pas avoir totalement manqué de génie. Quand j’ai vu ce que tant de grands hommes, en France, en Angleterre & en Allemagne, ont écrit avant moi, j’ai été dans l’admiration ; mais je n’ai point perdu le courage. Et moi aussi je suis peintre[1], ai-je dit avec le Correge.

  1. Ed io anche son pittore