Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/169

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Cette dernière police s’observe encore en Allemagne 1.

’272* (1753. III, f° 65). — Pourquoi les livres chinois brûlés? C’est que les lettrés défendoient l’ancienne constitution2. 5

273* (1725. III, f° 46). — Les princes jouent dans la politique au jeu de Phryné. Elle étoit à table avec des femmes fardées ; on joua ce jeu où chaque convive ordonne à son tour ce que tous les convives doivent faire ; elle ordonna que l’on portât de 10 l’eau, et qu’on se lavât le visage. Phryné resta dans sa beauté naturelle, et tout le reste devint hideux.

274* (1746. III, f° 5g v°). — Pour la Force offensive: «On a vu ci-dessus que la grandeur de l’État le déterminoit au despotisme. Les conquêtes, qui for- i5 ment cet agrandissement, mènent donc, par une voye naturelle, à cette forme de gouvernement.

» Il faut ici nous rappeler toutes les horreurs du despotisme, qui verse incessamment ses calamités sur le Prince et sur les sujets ; qui, comme le Dra- 20 gon, se dévore lui-même ; qui tyranise le Prince avant l’État, l’État avant les esclaves ; qui, sur la ruine de tous, fonde la ruine d’un seul, et, sur la ruine d’un seul, fonde la ruine de tous. Il faut voir la pâleur et la frayeur sur le trône du despote, tou- s5 jours prêt à donner la mort ou à la recevoir, rendu

1. II» volume Geographica, page 212.

2. Voyez Lettres édifiantes, 2e volume Geographica, p. 3Î2 v°.