Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/293

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savoir la signification, et je vous prie de ne me plus parler de lods et ventes.

506* (1o35. II, f° 58).— Vous me mandez, mon cher père, que vous ne direz point à mes oncles les sujets que vous avez de vous plaindre de moi. Je me b comporterai à l’avenir de manière que vous ne serez plus en état de m’accorder de pareilles grâces1.

507*(1o37. II, f° 58 v°).—Vous avez beau faire, je ne vous haïrai jamais. Vous pouvez m’affliger ; mais il vous est impossible de me déplaire. 10

508* (1o4o. II, f° 58 v°). — Vous venez de perdre votre mari ; vous ne m’aimerez plus.

509* (1o42. II, f° 59).

Asper eram, et bene dissidium me ferre loquebar.

Vous connoissez bien le pouvoir que vous avez i5 sur moi. Vous jouissez de votre ascendant ordinaire. Je veux bien me raccommoder.

510* (1o46. II, f° 59). — Vous me quittez donc, et vous me quittez pour un homme sans mérite. Malheureux que je suis ! Que pouvoit-il m’arriver de 20 plus triste que de me voir obligé à rougir de vous avoir aimée. Ordinairement, quand on cesse de s’aimer, il reste toujours dans l’esprit un souvenir

1. J’étois très jeune quand je fis cette lettre.