Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/504

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c’est un cas particulier qui vient de ce qu’ils portent dans un seul endroit, c’est-à-dire à leur embouchure, ce qu’ils ont pris partout. Qu’il faudrait faire, avec un tuyau, l’expérience de ce sédiment. 5 Que, comme le Soleil élève les pluies, la chaleur intérieure élève l’eau de la mer, et que ce sédiment monte dans l’eau naturelle comme dans les pluies.

Expérimenter. Prendre un vase de 6 lignes car10 rées au bas, et de plusieurs pieds carrés au haut. Voir, par cette expérience, combien il tombe de lignes de sédiment sur la terre.

Que le recul de la mer sur les côtes d’Italie et de notre Méditerranée ne dit rien. Cela vient d’une fuiS rieuse catastrophe, qui se fit autrefois, qui fit entrer la mer dans la terre. Or, l’équilibre remet peu à peu les choses comme elles étoient.

Il est aisé à voir les eaux qui descendent des montagnes, et comment [on] peut voir que les 20 sources des fleuves ne viennent pas de la pluie. Une petite montagne, dans le Tyrol, forme deux rivières, comme j’ai dit.

Ce sédiment se repose dans la terre, où l’eau coule comme dans sa matrice ou son menstrue. L’eau 25 qui s’en décharge prend dans la terre des parties de sable, qui, comme rondes, sont plus propres au mouvement; de façon que l’eau se charge des parties de sédiment, comme analogues, et des grains de sable, comme d’un corps qu’elle entraîne. Or, les 3o parties de sédiment s’arrêtent et se joignent dans les parties de la terre, comme analogues, et non T. i. 5g