Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/532

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ne nous montrent aucuns métaux, les contenoit dans son sein? Comment a-t-on pu imaginer que la terre intérieure, métallique, contenoit des substances d’une autre nature que la terre ordinaire? 5 II me paroît qu’il a fallu bien des siècles pour cela.

747 (1372. II, f° 196 v°). — On voit par Diodore combien les arts sont anciens. On voit des richesses, chez les premiers roix assyriens, si grandes qu’on voit bien qu’ils n’ont pu les acquérir que par le

10 dépouillement qu’ils firent des nations qu’ils subjuguèrent. Lors de la fondation de leur empire, par exemple, les trois statues d’or massif que Sémiramis plaça sur le temple de Bélus qu’elle bâtit: Jupiter avoit quarante pieds de haut et étoit du

i5 poids de mille talents babyloniens, plus forts d’un septième; celle de Rhéa, sur un chariot d’or, étoit de même poids. Table d’or (cinq cents talents) et autres prodiges en fait de richesses. Les roix de Perse pillèrent tout cela. Voyez aussi, dans tous ces

20 édifices de Sémiramis, combien les arts étoient

perfectionnés : sculpture, Jardins en l’air:

trois couches, la dernière de plomb, pour empêcher que l’humidité de la terre ne penchât les murs. Mur, dans le milieu, creux depuis le haut jusques

ib en bas, dans l’épaisseur duquel on avoit placé des pompes, qui descendoient dans le fleuve et montoient l’eau dans le jardin. (Ils avoient donc déjà l’usage des pompes. Il est vrai que ce jardin étoit postérieur à Sémiramis). Pierre de i3o pieds de Ion

?j gueur et de 2 5 de largeur et d’épaisseur, qu’elle