Page:Montfort - Un cœur vierge.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


III


Je n’avais pas si mal déjeuné, avec mes provisions et le poisson bouilli que la mère Leblanc avait ajouté à mon menu. Les hommes étaient partis à la cantine. J’allumai ma pipe et je sortis pour errer un peu tout seul au hasard.

Le brouillard du matin s’était levé. Il faisait très beau. Hors du village, je regardai autour de moi. L’île semblait peu accidentée, mais en son centre elle se renflait et j’apercevais sur la partie la plus élevée un grand fort. Était-ce le château-fort du comte ? Je me dirigeai de ce côté. J’avançai à travers un