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PREFACE III

de Molière et de quelques comédiens-auteurs de son temps dont les ouvrages sont perdus :

« 5o8. Descente de l'Ame de Molière dans les Champs-Elysées (en vers et en prose) : Lyon, Antoine Jullieron, 1674, in-8° de 22 pp.

Cette pièce a été composée par un esprit fort, assez mauvais juge en matière de comédie, mais très porté à défendre Molière contre les bigots. Il appelle le Dépit amoureux, V École des Femmes, etc. des « petites farces de fort peu de conséquence », et il' déclare Molière digne d'être impatronisé aux Champs-Elysées,

Puisque, pour avoir ce bonheur. Sans s'estre repenty des deffauts de sa vie Qui de cent crimes fut suivie, Il estoit mort sans confesseur.

L'auteur de cette allégorie, souvent hostile ou malveillante, prétend que Prosper, bouffon de Bra- guette, vendit, après la mort de l'opérateur italien, tous ses manuscrits de farce à Molière, qui en tira l'Est ourdy , le Dépit amoureux, le Mariage forcé, etc. Dorimond reproche ensuite à Molière d'avoir fait dire à son Don Juan te des choses hor- ribles et de trop mauvais exemple ». Ailleurs, on voit que le comédien Laroque et les demoiselles de Morville et de Longchamp, comédiennes, avaient fait des pièces de théâtre représentées avec succès. Ces pièces ne sont mentionnées nulle part. »