Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/115

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ou que, surpris, le chien du Ménale
par le lièvre soit mené ;
que l’homme amputé de sa dextre
tire l’épée à-deux-mains,
que le perclus vainque à la course
Atalante aux pieds soudains,
que la mule rétive et la cavale
mâchent comme gingembre leur mors,
et qu’elle se rengorge, la taupe
de deux yeux d’Argus : alors
lorsque vous aurez dit : oublie, oublie, ô Cyclope !
Vos bouches parleront selon leur nature de bouche, et non
telle la peau d’un vieil onagre
qui raisonne au tympanon.
ô Mélibée, aussi,
ne disais-tu pas Chariclée
en grief souci
de ne voir, dans ma barbe mêlée,
le ruban, dont présent me fit,
par sa main, son cœur déconfit ?
ô Cotytaris, maquerelle,