Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/239

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PROSERPINE CUEILLANT DES VIOLETTES

Dans ce riant vallon, cependant que tu cueilles
la douce violette aux délicates feuilles,
ô fille de Cérès, hélas ! Tu ne sais pas
que le sombre Pluton poursuit partout tes pas.
Il ne supporte plus d’être nommé stérile,
car Vénus l’a blessé soudain des mêmes traits
dont elle abuse, au fond des antiques forêts,
la race des oiseaux et le beau cerf agile.