Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/41

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CHANSON

Vous, avec vos yeux, avec tes yeux,
dans la bastille que tu hantes !
Celui qui dormait s’est éveillé
au tocsin des heures beuglantes.
Il prendra sans doute
son bâton de route
dans ses mains aux paumes sanglantes.

Il ira, du tournoi au combat,
à la défaite réciproque ;
qu’il fende heaumes beaux et si clairs,
son pennon, qu’il ventèle, est loque !
Le haubert qui lace
sa poitrine lasse,
si léger ! Il fait qu’il suffoque.