Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/74

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ô qui, sur le double mont,
d’un miel attique la coupe
levez, dont la voix semond
les buccins à riche houppe,
nymphes, gracieuse troupe,
à l’ignorant mal-appris,
qui clos tenez vos pourpris,
mon heureuse fureur-née
sous vos lois fut ordonnée
vers les assurés travaux,
comme d’un frein est menée
l’ardeur des jeunes chevaux.
Aganippides, aux doux
airs, dont la harpe se vante,
nouvelle encore, par vous
mon âme se sut savante ;
pour que, maintenant, j’invente
un art bien élaboré
et du vulgaire abhorré,