Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/98

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ô Aemilius, pourquoi, sur l’agreste flûte, ai-je
dit l’automne maligne et le cortège
des pluies, alors que Flora versait
beau-riante l’étrenne de sa corbeille,
et, d’un tortis, Cyprine mes boucles pressait,
ô Aemilius, et la barbe, à peine, entour l’oreille
me naissait ?
L’été, maintenant, ronge l’ombre de mes pas ;
la mi-été, maintenant, boit la rosée. Ah ! N’est-il pas
levé, l’astre qui fait s’ouvrir la fleur tardive
du safran ! Aemilius, Aemilius, voici bruire
l’heure au roseau que mon souffle avive,
l’heure de lamenter.
Ore je vous vais dire :
la folâtre Amarylle, et le joyeux Tityre.