Page:Mora - De la méningo-myélite.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 15 —

observé une agitation générale, des mouvement convulsifs et continus du tronc, suivis de résolution plus ou moins complète.

La respiration, qui ne s’effectue alors que par l’action des muscles respirateurs externes, est courte, précipitée ; il y a des palpitations ; les battements de cœur sont irréguliers, quelquefois assez forts pour faire croire l’existence d’un anévrysme.


Inflammation de la portion lombaire. — Elle débute ordinairement par une douleur dans les lombes ; bientôt après surviennent la paralysie des membres postérieurs ; l’animal, quoique couché, peut se lever des membres antérieurs et se traîner ; l’écoulement involontaire ou la rétention des matières fécales et de l’urine se font également remarquer. Le malade ressent quelquefois de vives coliques, des contractions convulsives des parois abdominales ; la peau des membres postérieurs est souvent privée de sensibilité jusqu’à la hauteur du bassin.

L’inflammation peut alors se propager en avant, au-delà du siège de l’altération, et dans ce cas les secousses convulsives qui apparaissent dans le tronc et dans les membres antérieurs, le trouble de la circulation et l’asphyxie qui devient de plus en plus imminente, sont bientôt suivis de la mort du malade. Les troubles des fonctions de la vessie et de l’intestin que l’on remarque principalement dans ce cas résistent beaucoup moins que les désordres de l’appareil locomoteur. Malgré l’influence manifeste que la portion lombaire de la moelle exerce sur l’utérus, il paraîtrait, d’après les observations de certains médecins, que chez l’homme, l’inflammation de cette partie n’a jamais donné lieu à quelques désordres fonctionnels de cet organe et de ses anne-