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vrir, la foulée des pieds postérieurs reste en arrière de celle des pieds de devant. Les membres, en mouvement, semblent raides, parce qu’ils ne se fléchissent qu’incomplètement. Parfois pourtant ils éprouvent des flexions involontaires » (p. 31, 1re partie du t. III). La station, d’après le même auteur, est tout-à-fait défectueuse ; les membres se croisent en X, ou bien les antérieurs ou les postérieurs sont écartés l’un de l’autre ; d’autres fois ils s’engagent sous le centre de gravité ou bien s’en éloignent. On a remarqué également que c’était le matin en sortant de l’écurie que les animaux présentent ces altérations dans leur marche au plus haut degré. Pourquoi le matin, plutôt que le soir ? C’est que probablement l’intensité de la paralysie est relatif à l’état de congestion du système vasculaire de la moelle et de ses enveloppes, congestion qui croît alors plus considérablement que dans l’état normal ; car la station et le décubitus la favorisent, et elle se dissipe au contraire peu à peu par l’action musculaire qui active la circulation veineuse rachidienne. Ces accidents ne sont pas permanents ; ils peuvent se dissiper pour reparaître ensuite. Enfin, au bout d’un certain temps, les membres deviennent raides, se rétractent, sont dans un état de contracture difficile à surmonter.

En passant les mains sur le trajet des nerfs principaux des membres, on produit dans ces derniers des secousses convulsives, rapides, analogues à celles produites par le galvanisme. Enfin, à la longue les membres paralysés prennent des positions bizarres, qui sont dues à leur rétraction, et dont il est impossible de les retirer.

Outre ces phénomènes, on remarque que la température des parties paralysées a notablement diminué ; la transpiration cutanée ne se faisant plus, la peau est sèche et furfuracée. Cette diminution de la température est due à l’affai-