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tenir des corps étrangers ou en être privées. La gravité de ces lésions est en rapport avec les fonctions importantes remplies par cet organe. Les maladies proprement dites de la moelle peuvent avoir leur siège dans les enveloppes ou méninges, ou dans la substance propre de cet organe.

Les maladies de la moelle consistent la plupart dans la congestion, l’inflammation, etc. Nous examinerons successivement les altérations des deux dernières sans empiéter sur d’autres maladies qui lui sont spéciales.

L’expérience n’a pas encore bien démontré l’existence de la congestion de la moelle, et aujourd’hui on se borne simplement à y rapporter par analogie un certain nombre d’accidents, dans lesquels sont compris divers tremblements et mouvements convulsifs, certaines névralgies sciatiques, la stupeur, et la paralysie des membres, ainsi que plusieurs phénomènes épileptiformes et tétaniques, surtout lorsque ces accidents disparaissent après une durée assez courte. On a remarqué l’hémorrhagie interstitielle : « apoplexie de la moelle, hématomyélie. »

Dans ces différents cas, la substance de la moelle recèle du sang en nature, liquide ou sous forme de caillots ; on le trouve plus souvent dans la grise que dans la blanche. Les caillots et les cavités qui les contiennent sont désignés sous le nom de foyers apoplectiques de la moelle. Il paraît que l’absorption de ces caillots ainsi que la cicatrisation des foyers apoplectiques n’est pas impossible, le tissu qui les remplace dans leur disparition heureuse est moins alimenté de vaisseaux que celui qui l’avoisine, lequel offre un aspect particulier qui le distingue parfaitement, car il a une apparence froncée. Lorsqu’il y a épanchement de sang dans le bulbe rachidien, la mort ne se fait pas attendre.

Lorsqu’il y a simplement congestion de la moelle, alors