ne risquais pas, pour l’instant, de périr par la noyade. Mais il y avait l’asphyxie…
» J’éteignis ma torche. Je voulais en épargner le courant. Mourir dans l’obscurité me répugnait.
» Je vous prie de croire que j’étais très lucide, au point que, machinalement, j’essayai de calculer la profondeur à laquelle j’étais, en tenant compte du gondolement des tôles, de leur épaisseur et de la résistance de l’acier… Un calcul tout à fait imprécis, attendu que j’ignorais l’épaisseur exacte des tôles et leur degré de résistance au centimètre carré… « Je ferais mieux d’essayer de dormir », pensais-je.
» Je fis un mouvement pour m’étendre sur le parquet, me retournai et me trouvai en face du hublot.
» La surprise me figea. À travers l’épaisse vitre barrée de sa croix d’acier, je distinguai une lueur d’un rouge brun, du rouge d’un fer chaud. Infrarouge, enfin. Je crus, sur le moment, à quelque phénomène de phosphorescence. Mais j’aperçus des ombres qui se mouvaient ! Des poissons sans doute ?… Je regardai, intéressé et épouvanté à la fois, à la pensée que ces poissons, quels qu’ils fussent, étaient destinés à se repaître de mon corps quand les tôles de la chambre forte auraient cédé…