Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/198

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Xié !... Ah !... murmura le mourant. Quel... malheur !... Je... je m’étais évadé... car les Nou... riens m’avaient fait pri... sonnier ! Ecoutez !... Silmée vit... et puis Toupa... hou ! Ils sont... chez... Houno !... Et... Ilg... Ilg est caché... avec la... pierre... Ilg est chez le... grand sorcier Akash !... Je... Je...

Haletant, fou, la bouche ouverte, les yeux ronds, mes artères battant à se rompre, je fixai le mourant, n’osant l’interrompre, n’osant parler.

Fangar me lança un regard perçant qui me fit frissonner.

Il se redressa et, d’une voix changée, qui n’était plus la sienne, prononça distinctement ces mots :

— Je vous pardonne, Xié ! Illa est perdue ! Adieu !...

Ses yeux se ternirent. Un soupir siffla entre ses lèvres. Il retomba à jamais.


V

Il me reste peu à dire, maintenant ; aussi bien, je vais mourir... Je l’ai voulu. Et, maintenant, les conséquences de ma détermination s’enchaînent. Un acte est comme une pierre qu’on lance — une fois échappée de votre main, elle pour-