Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/145

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La procession finie, sur ce même sépulcre qui va bientôt être vide, le prophète Ézéchiel, témoin de la future résurrection des morts, fait entendre ces paroles :

« La main du Seigneur fut sur moi et le Seigneur m’emporta en esprit, et il me déposa au milieu d’un champ, et ce champ était plein d’ossements ; et il me conduisit autour de ces os : et ils étaient en grand nombre sur le sol de ce champ et très-secs. Et l’Esprit me dit : Fils de l’homme, ces os revivront-ils ? et je m’écriais : Seigneur, vous le savez ; et de nouveau la même voix dit : Fils de l’homme, prophétise sur cet os, et dis leur : Os arides, écoutez la parole du Seigneur. Voici ce que dit le Seigneur Adonaï à ces os : Je soufflerai en vous l’esprit, et vous vivrez ; je vous donnerai des nerfs, je vous recouvrerai de chairs, j’étendrai la peau sur vous, et je vous donnerai l’esprit, et vous vivrez : et vous saurez que je suis le Seigneur. Et je prophétisai comme il m’avait ordonné. Pendant que je prophétisais, il se fit un bruit et la terre s’ébranla, les os se rapprochèrent, os contre os, chacun à sa jointure. Je regardai et je vis les nerfs et les chairs qui recouvraient ces os, et la peau qui s’étendait sur les os, mais l’esprit n’était pas en eux. Et une voix me dit : Prophétise à l’esprit, prophétise, fils de l’homme, et tu diras à l’esprit : Voici ce que dit le Seigneur Adonaï : viens, esprit des quatre vents, et souffle sur ces morts, et qu’ils revivent ! Et je prophétisai comme me l’avait ordonné le Seigneur, et l’esprit de vie entra aussitôt en eux, et ils