Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/167

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le pouvoir de lier et de délier les péchés : elle entend aussi les doutes manifestés par l’apôtre Thomas, absent lors de l’apparition du Seigneur et qui se priva ainsi lui-même pour un temps du bonheur de goûter cette joie divine, refusant de croire à la résurrection du Seigneur, tant qu’il n’aurait pas mis lui-même le doigt dans ses plaies. Huit jours après, selon saint Jean, l’incrédulité de Thomas cède : il voit le Seigneur, il pose le doigt dans ses plaies, et dans une sainte extase il s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » à quoi Jésus lui répond : « Vous avez cru, Thomas, parce que vous m’avez vu : heureux ceux qui ont cru sans avoir vu ! » Et St. Jean, prévoyant déjà l’incrédulité future qui ne pourra plus être dissipée si facilement, ajoute :

« Ceci a été écrit, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. »