Page:Mouravieff - Lettres à un ami sur l'office divin de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, trad. Galitzin, 1850.djvu/51

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la douceur de la parole divine, qui va nous apparaître de l’enceinte mystérieuse du sanctuaire. L’évêque lui-même s’apprête en ce moment à venir occuper sa place, au milieu de l’église, pour la lecture de l’Évangile. Aussitôt que les portes du sanctuaire sont ouvertes, les deux chœurs entonnent alternativement des versets choisis extraits de la XIX cathisme (ps. 134 et 135), entremêlés du touchant alleluia, qui semble un chant exclusivement réservé à l’office de matines : « Louez le nom du Seigneur, vous qui le servez » entonne un des chœurs, et l’autre lui répond : « Béni soit de Sion le Seigneur qui habite Jérusalem », et de nouveau le premier reprend : « Confessez-vous au Seigneur, parce qu’il est bon, parce que sa miséricorde est éternelle, » et le second explique ces paroles en les amplifiant : « Confessez-vous au Dieu du ciel », mais conservant la même conviction, il ajoute : « car sa miséricorde est éternelle. » Pendant le chant, l’évêque, suivi de tout son clergé, sort du sanctuaire, et représente en ce moment le Sauveur, qui, selon les paroles du roi-prophète, habite au milieu de ceux qui le glorifient dans Israël. Précédé de cierges, il parcourt toute l’église avec l’encensoir et visite même le vestibule, car la lumière du Christ illumine chacun, et sa grâce visite tous les hommes. Ensuite, si l’office a lieu en l’honneur de quelque grande fête du Seigneur, de la sainte Vierge ou de quelque grand saint, les diacres apportent sur un pupitre l’image du patron ou de la fête de ce jour, et tout le clergé, placé autour, glorifie ou le Seigneur ou la sainte