Page:Mourguet - Théatre lyonnais de Guignol, tome 2.djvu/139

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BAJAZOU.

C’est donc une noce ?

LE SERGENT.

Mieux que ça. Trois promotions dans le régiment… Et je vous ai choisi pour arroser, avec l’aide du dieu Bacchus, libéralement les galons des camarades.

BAJAZOU.

Je vous remercie, sergent ; je vais me mettre à mes fourneaux.

LE SERGENT.

Distinguez-vous, Bajazou… Je veux un festin comme ceux que dégustait jadis, à Rome, le général Sardanapale.

BAJAZOU.

Soyez tranquille, sergent. Le général Sardanapale se serait liché les cinq doigts & le pouce du gala que je vais vous confectionner.

LE SERGENT.

En attendant, Bajazou, apportez insensiblement votre bouteille d’absinthe… & je m’en vais lui dire deux mots subséquemment.

BAJAZOU.

Entrez, sergent, militairement ; & je vous sers sur-le-