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n’oublia pas le brave de Saint-Jean-d’Acre, et il le nomma, le 5 floréal an vin, chef de bataillon d’artillerie, et, quand cet officier supérieur rentra en France, il le chargea d’organiser à Strasbourg le 1" bataillon de pontonniers, dont il lui donna ensuite le commandement.

Nommé sous-directeur des ponts près le parc général d’artillerie des camps sur l’Océan, le 21 fructidor an xi, Bouchu fit. les campagnes de l’armée des côtes des ans J^I et xii, et reçut à Boulogne, le 25 prairial de cette dernière année, la décoration de la Légion d’honneur. Colonel, le 3" jour complémentaire an m, et attaché provisoirement à l’état-major général de l’artillerie, il prit le commandement du 3e régiment d’artillerie à pied.

Pendant la campagne d’Allemagne de l’an xiv, en Prusse et en Pologne, en 1806 et 1807, il remplit les fonctions de directeur du parc général, et, le 7 mai 1807, il obtint la croix d’officier de la Légion d’honneur.

Chef de l’état-major général de l’artillerie de l’armée d’Espagne, le 10 décembre 1808, il commandait l’artillerie du 5e corps à la bataille d’Ocana. Nommé général de brigade le 19 mai 1811, sur la proposition du maréchal duc de Dal-matie, pour sa conduite au siégé de Ba-dajoz et à la bataille d’Albuéra, il commanda l’artillerie du midi de l’Espagne à partir du 21 janvier 1813.

Appelé le 6 juillet à la direction des équipages de pont de. la grande armée, il montra tant d’intelligence et de valeur à l’attaque du pont de Meissen, que l’Empereur crut devoir lui conférer le titre de baron de l’Empire.

Nommé en décembre au commandement de l’artillerie de la ville deTorgau, il fut fait prisonnier après une vigoureuse résistance, et ne rentra en France

qu’après la première abdication de Napoléon. Commandant de l’École d’artillerie à Grenoble le 21 juin 1814, chevalier de Saint-Louis le 29 juillet suivant, il se trouvait à Grenoble au moment où l’Empereur fit son entrée dans cette ville au retour de l’île d’Elbe.

Le 8 juin 1815, il reçut l’ordre d’aller prendre le commandement de l’artillerie de l’armée des Pyrénées-Orientales.

Nommé, le 10 février 1816, comman- 4 dant de l’École régimentaire de Valence, et de l’École polytechnique le 2 octobre suivant, il reçut, le 24 août 1820, la décoration de commandeur de la Légion d’honneur, et le 17 septembre 1822, celle de grand officier.

Louis XVIII l’attacha au comité consultatif de l’artillerie, et lui confia, lé 23 avril 1823, la direction du parc d’artillerie des Pyrénées. Il soutint dignement au siège de Pampelune son ancienne réputation.

Le 30 octobre 1823, le roi l’éleva au grade de lieutenant-général, et le. roi d’Espagne’ lui accorda, le 23 du même mois, la plaque de 4e classe de l’ordre de Saint-Ferdinand.

Attaché successivement, de 1816 à 1831, à l’inspection des troupes et au comité de son arme, placé en non-activité le 1" janvier 1837, et enfin admis le 13 août 1839 dans la section de réserve du cadre de l’état-major général de l’armée, il est mort à Antony, près de Paris, le 31 octobre suivant.

Son nom figure sur le côté ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile.

BOUDET (JEAN, comte)

général de division, naquit à Bordeaux, le 19 février 1769. Il entra au service à l’âge ’ de seize ans, en sortit après quelques années ; plus tard, lors de la formation des gardes nationales, il entra comme lieutenant dans un bataillon de la Girondej