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il est entouré, couvert de coups de sabre, et eût péri sans le général Delort qui vint le dégager. Nommé général de division le 16 mars 1812, mais épuisé, couvert de cicatrices, il vint à Bagnè-res-de-Bigorre pour s’y rétablir, et y mourut le 11 août 1,813.

BOUTEILLER (CHARLES-FRANÇOIS-ROMARIC de)

né à Nancy le 9 décembre 1786, était passé de l’École polytechnique à l’École d’application de Metz en septembre 1805 ; il avait fait ses premières campagnes en Prusse et en Pologne avec le,6e régiment d’artillerie à pied, aux sièges de Breslau, de Schweid-nitz, de Neiss, de Silderberg et au combat de Glatz. Le 1" juillet 1810, il entra comme capitaine au 2e bataillon de pontonniers, et fit la campagne de Russie en qualité d’adjoint à l’état-major de l’artillerie de la grande armée. Il était à la bataille de Smolensk.et à celle de la Mos-kowa, aux combats de Krasnoé, Maloja-roslawetz ainsi qu’au passage de la Bé- » résina. Il eut pendant la retraite un doigt de la main gauche gelé, dont il subit plus tard l’amputation. Nommé chevalier de la Légion d’honneur le 21 avril 1813, est attaché avec le grade de capitaine chef de bataillon à l’artillerie à pied de la garde impériale pendant la campagne de Saxe ; il reçut un coup de feu dans l’épaule droite à Bautzen, et fut décoré de la croix d’officier le 6 septembre, après la bataille de Dresde.

Présent à Leipzig, à Hanau, à Brienne, à Arcis-sur-Àube, M. Bouteiller, qu’on avait placé à l’École de Metz à la pre -mière Restauration, commanda dans les Cent-Jours et durant tout le blocus l’artillerie de la garde nationale de cette ville. Successivement major du 2’ à pied, commandant de l’artillerie à Thionviile et secrétaire du comité consultatif de son arme, M. de Bouteiller, devenu lieutenant-colonel en 1825, eut en 1830 la direction administrative du dépôt central et de l’atelier de précision de Paris ; puis il commanda quelque temps comme colonel l’École d’application, et fit, en qualité de chef d’état-major général de l’artillerie les trois campagnes de 1831, 1832, 1833 en Belgique, les deux dernières au siège d’Anvers. Il obtint à cette occasion la décoration de commandeur de la Légion d’honneur et celle d’officier de l’ordre de Belgique. Nommé maréchal de camp le 27 février 1841, il quitta la direction de Metz, où il était employé depuis 1833, et commanda successivement les Écoles de Toulouse et de Metz. Promu au grade de général de division le 12 juin 1848, M. de Bouteiller était membre du comité d’artillerie et du conseil de perfectionnement de l’École polytechnique.

Il est mort à Paris dans l’exercice de ces hautes et importantes fonctions le 3 mars 1850, à l’âge de 63 ans.

M. de Bouteiller unissait à un mérite incontestable comme artilleur, à une instruction étendue et aux qualités de l’homme de cœur, un esprit fin et aimable, une grande bonté de caractère, une extrême modestie et une piété sincère. Établi à Melun depuis plusieurs années, il y jouissait d’une grande considération et de l’affection de toutes les personnes qui l’y ont connu.

BOYELDIEU (LOUIS-LEGER, baron)

naquit le 13 août 1774 à Monsures (Somme). Le 2 septembre 1791 il entra comme sous-lieutenant dans le 3e bataillon de volontaires de son département. Incorporé dans la 24° demi-brigade de ligne, devenu 61’, lieutenant le 4 février 1792, et capitaine le 25 prairial an H, il fit les guerres de la Révolution de, 1792 à l’an v, et suivit sa demi-brigade en Égypte. De l’an vi à l’an ix, il se trouva aux