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les 15 pluviôse et 25 prairial an XII, et attaché dans le mois, de vendémiaire an XIV au 4e corps de la grande armée, il fit en Allemagne et en Prusse les campagnes de l’an XIV à 1806. Général de brigade, le 10 juillet 1806, et employé le 24 septembre au 6e corps, il y passa le 1er février 1807, fit la campagne de Pologne, et partit pour l’Espagne en 1808. A cette époque Napoléon le créa baron de l’Empire. Le 25 septembre 1810, il prit le commandement du département d’Indre-et-Loire, qu’il quitta ie 11 juin 1814 pour celui de l’Aveyron. Placé en non-activité le 25 septembre 1814, chevalier de Saint-Louis, le 17 juillet 1816, et compris comme disponible, le 30 décembre 1818, dans l’état-major général de l’armée, il fut admis à la retraite le 1er décembre 1824. Cet officier général est mort à Paris, le 5 septembre 1826.

CAMBRONNE (PIERRE-JACQUESTIENNE, baron, comte, puis vicomte)

né le 26 décembre 1770, à Saint-Sébastien, près de Nantes. Destiné au commerce, il s’enrôla dans un bataillon de volontaires nantais, qui allait se battre-contre les rebelles de la Vendée. D’une bravoure remarquable, il parvint rapidement au grade de capitaine. La Vendée pacifiée, il s’embarqua pour l’expédition d’Irlande ; passa ensuite à l’armée des Alpes, puis à celle d’Helvétie, où il enleva une batterie russe avec une poignée d’hommes. Il vit périr à ses côtés le brave Latour-d’Auvergne, et refusa le titre de premier grenadier de France que ses soldats voulaient lui donner.

Il fut fait successivement chef de bataillon, colonel des tirailleurs de la garde. Il se battit pendant deux ans en Espagne, puis en Russie, et ramena son régiment après avoir assisté à toutes les batailles de 1813.

Nommé général de brigade, il prit part à toutes les opérations de la campagne de 1814, fut blessé plusieurs fois et suivit Napoléon à l’île d’Elbe.

Rentré en France, il fut fait comte, grand cordon de la Légion d’Honneur et lieutenant-général, mais il refusa ce dernier grade pour rester près de ses soldats, et courut en Belgique à la tète d’un régiment de chasseurs à pied de la vieille garde. A la bataille de Waterloo, où il commandait ce régiment, il soutint pendant tout le jour des masses prussiennes ; sommé de se rendre, il aura répondu ce mot fameux : La garde meurt et ne se rend pas !

Des ergoteurs ont prétendu que la réponse de Cambronne fut non moins énergique, mais plus triviale ; cette allégation est loin d’être prouvée, et le fut-elle, l’héroïsme du guerrier n’y perdrait rien.

Cette dernière réponse, impossible à répéter ici, aurait, dit-on, été prononcémot par le général Michel.

On trouva Cambronne couvert de blessures au milieu de ses soldats.

Conduit en Angleterre, il écrivit à Louis XVIII pour obtenir la permission de rentrer en France. Il revint sans avoir reçu de réponse, fut arrêté, conduit à Paris, traduit devant le conseil de guerre et acquitté. Depuis, il a commandé la place de Lille et obtenu sa retraite, après avoir été créé vicomte par Louis XVIII au mois d’août 1822.

Il est mort le 28 janvier 1842. Son nom est inscrit sur la porte Nord de l’arc de l’Étoile.

Le roi Louis-Philippe, par une ordonnance du 5 décembre 1842, a autorisé la ville de Nantes à élever une statue en l’honneur de ce brave général.

CAMPREDON (JACQUES-DAVID, baron de)

né à Montpellier le 13 janvier 1761, entra de bonne heure dans le corps royal du génie, et ne tarda pas à se faire distinguer par son exactitude et son application.