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Le général Cardenau est mort à Thil, près de Dax (Landes), le 21 janvier 1841.

CAREL (PHILIBERT-FLORE)

né le 7 mai 1789 à Troyes (Aube), entra au service comme fourrier dans le 27e d’infanterie légère, le 1er juin 1807, et fut successivement nommé sergent-major et sous-lieutenant pendant les campagnes de Prusse et d’Autriche.

Capitaine adjudant-major au début de la campagne de Russie, il fut grièvement blessé au combat de Walkowiski (Volhquie) et peu après nommé aide-de-camp du général en chef comte Grenier.

Le 12 février 1813, envoyé près du général saxon Gablentz qui, à l’affaire de Kalische (Pologne), avait été coupé et contraint de se retirer à Cracovie, il réussit, et, après 17 jours de marche, il revint à Bautzen rendre compte de sa mission au général en chef, après avoir éprouvé les plus grands dangers.

Le 7 octobre 1813, à Stasnitz, près Tarvis (Illyrie), il reçut l’ordre de placer un poste de 80 hommes sur la route de Feitritz. A peine entré dans le défilé des montagnes, il fut attaqué par trois compagnies autrichiennes formant l’avant-garde de huit bataillons. Il prit position et sut tellement en imposer à l’ennemi, qu’il se battit pendant une heure en conservant sa position et donna le temps au renfort d’arriver.

Cette action lui valut la croix et le grade de chef de bataillon.

En 1818, M. Carel était dans la légion des Deux-Sèvres avec le grade de chef de bataillon ; il passa dans celle du Bas-Rhin, et fut mis en disponibilité en 1820.

Après les journées de juillet 1830, il rentra dans le 41e de ligne en qualité de lieutenant-colonel. Il passa quelques mois plus tard dans le 55e et fit la campagne d’Afrique.

Le 8 septembre 1832, M. Carel commandait une colonne détachée contre Ibrahim-Bey, qui se présentait devant Bone avec l,5OO hommes. Après trois heures de combat, Ibrahim dut se retirer laissant sur le champ de bataille un grand nombre de tués et de blessés. M. Carel fut, à cette occasion, promu au grade de colonel du 52e de ligne. Il était déjà officier de la Légion-d’Honneur.

Le 22 avril 1846, il fut nommé général de brigade.

Il est aujourd’hui en retraite.

CARNOT (LAZARE-NICOLAS-MARGUERITE)

né à Nolay en Bourgogne, le 13 mai 1753, d’une famille distinguée dans le barreau. — II entra au service dans l’arme du génie en 1771, à l’âge de 18 ans ; il n’avait encore que le grade de capitaine en 1783, lorsqu’il écrivit l’éloge de Vauban qui fut couronné par l’Académie de Dijon. — II refusa de brillants avantages dans les armées du grand Frédéric.

Député à l’Assemblée législative en 1791 par le département du Pas-de-Calais, — membre du comité militaire, — député à la Convention, il vota la mort de Louis XVI ; — membre du Comité de salut public ; chargé de diriger les opérations militaires, il organisa quatorze armées partout victorieuses.

Président de la Convention, il sortit du comité après le 9 thermidor ; il y rentra le 15 brumaire suivant.

Après la Convention, il fut nommé à la nouvelle législature par 17 départements.

Élu DIRECTEUR, ce fut encore des opérations militaires qu’il s’occupa. Carnot fut proscrit au 18 fructidor. — Au 18 brumaire, le premier Consul le rappela et le nomma inspecteur général aux revues ; puis ministre de la guerre. — Membre du Tribunat en 1802, il rentra dans la vie privée à la suppression de ce corps et