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Napoléon pour le traité du 11 avril 1814, il porta son abdication au gouvernement provisoire ; ministre des relations extérieures pendant les Cent-Jours, puis membre de la commission du gouvernement provisoire, puis porté sur la liste du 24 juillet, il en fut aussitôt rayé. — Il se retira alors des affaires publiques et mourut à Paris en 1827.

Caulaincourt fut absolument étranger à l’enlèvement du duc d’Enghien à Ettenbeim, et par suite à la mort du prince.

« Bassano et Caulaincourt, deux hommes de cœur et de droiture. » (Las Cases, t. VII.)

Le nom du duc de Vicence figure sur l’arc de triomphe de l’Étoile.

CAULINCOURT (AUGUSTE-JEAN-GABRIEL, baron, puis comte de)

né le 17 septembre 1777 à Caulaincourt (Aisne), entra au service dans le régiment des cuirassiers du roi le 14 juin 1792, et fut nommé sous-lieutenant par arrêté du Comité de salut public le 8 germinal an III, pour servir en qualité d’aide-de-camp auprès du général Aubert-Dubayet. Le 7 fructidor suivant, il passa avec son grade dans le 12e de dragons, fut nommé lieutenant au 1er régiment de carabiniers, par arrêté du Directoire exécutif du 1er pluviôse an IV, et capitaine au 21e dragons le 9 pluviôse an V. C’est en cette qualité qu’il se trouva à la bataille de Stokack où il se distingua, et à celle d’Ostrach où, avec sa compagnie, il culbuta deux escadrons de hussards de Blankenstein, leur tua une vingtaine d’hommes et leur prit dix-sept chevaux. Il commanda sous les ordres du général Lecourbe, pendant les brillantes campagnes du Tyrol et dans les Grisons, les deux escadrons de cavalerie qui étaient attachés à la division de ce général, et il entra le premier à leur tête dans Schwitz, après avoir culbuté le régiment des chevaux-légers de Toscane. Il fit également preuve de bravoure au combat de Muttenthal où il reçut un coup de lance.

Incorporé dans le 1er régiment de dragons le 28 frimaire an VI, il servit ensuite à l’armée d’Italie, et combattit avec la plus grande intrépidité à la bataille de Marengo, où il fut blessé d’un coup de feu à la tête. Nommé chef d’escadron an même régiment par le général en chef Masséna, le 12 thermidor an VIII, il fut confirmé dans ce grade par arrêté des consuls du 26 frimaire an IX, et se distingua, le 24 pluviôse suivant, en enlevant, avec 40 dragons seulement, le village de Vedo-Lago, défendu par 400 hommes d’infanterie autrichienne, auxquels il fit mettre bas les armes et qu’il ramena prisonniers. Promu chef de brigade au 19e de dragons le 6 fructidor de la même année, il rentra en France après la paix et vint tenir garnison dans la 16e division militaire.

Créé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l’Ordre le 25 prairial suivant, il fut nommé, en l’an XIII, aide de camp du prince Louis-Napoléon, en conservant le commandement de son régiment. Il fit, à la tête de ce corps, les campagnes des ans XIV et 1806 en Autriche et en Prusse, avec, la 4e division de dragons de la réserve de cavalerie de la grande armée, assista à la bataille d’Austerlitz, et reçut, en récompense de sa brillante conduite pendant cette journée, la croix de commandant de la Légion-d’Honneur par décret impérial du 4 nivôse an XIV. Lorsque Louis Bonaparte fut proclamé roi de Hollande, il le suivit comme aide-de-camp et fut nommé général de brigade le 10 août 1806.

Rentré avec ce grade au service de France, il fut employé à la division de cavalerie réunie à Poitiers le 11 février 1808, et entra en Espagne le 19 mars