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à toutes les guerres de la Vendée et de la Bretagne.

Comme chef du comité général de cette dernière province, il fut un des membres les plus influents dans les réunions qui précédèrent le traité de paix de Lamabilais. Ce fut sur ses instances que les Représentants du peuple consentirent à comprendre dans la pacification les troupes et le pays commandés par Stofflet. A la reprise des hostilités, il tomba au pouvoir des républicains, et resta enfermé pendant quatre ans au château du Brouage.

Rendu à la liberté par le gouvernement consulaire, M. de Chanlreau fut successivement membre du conseil général de la Vendée et commandant des gardes nationales de l’arrondissement de Fontenay.

Chevalier de Saint-Louis depuis 1796, il avait été promu au grade de maréchal de camp le 31 décembre 1827.

Il est mort à Luçon, dans les premiers jours de mars 1850, à l’âge de soixante-dix-neuf ans.

CHAPELLE DE JUMILHAC (ANTOINE-PIERRE-JOSEPH, marquis de)

lieutenant-général, né en 1764 ; entré au service en 1777, il alla rejoindre le comte d’Estaing dans la rade de Cadix, et obtint le grade de capitaine en 1783 ; à la paix qui suivit, le marquis de Jumilhac parcourut l’Europe en touriste, et, rentré en France en 1788, fut nommé major dans un régiment de hussards, et lieutenant-colonel de la Garde.

Incarcéré après le 10 août, il obtint sa liberté, se réfugia en Angleterre, et y prit du service. Lors de l’expédition de Quiberon il fut blessé de deux coups de feu et parvint à rejoindre les vaisseaux anglais.

Rentré en France après le 18 brumaire, il ne tarda pas à prendre du service, fut nommé chef d’état-major du 3e corps de cavalerie en 1811, et se distingua par sa bravoure dans la campagne de Russie.

En 1813, il combattit à Lutzen, repassa le Rhin à la suite de nos revers, et s’enferma dans Mayence.

Maréchal de camp en 1813, il fut élevé au grade de lieutenant-général au retour des Bourbons, leur resta fidèle pendant les Cent-Jours et rejoignit le comte d’Artois à Lyon.

Après la seconde Restauration, il commanda la 16e division à Lille.

Mort en 1826.

L’aîné de ses deux fils a succédé, comme possesseur d’un duché feude, au nom et au titre de pair du duc de Richelieu, son oncle.

Le second, le comte Louis-Armand de Chapelle de Jumilhac, a été substitué, lui et ses descendants mâles, à son frère le duc de Richelieu, dans le cas où la ligne directe de celui-ci viendrait à s’éteindre.

CHARBONNEL (JOSEPH-CLAUDE-JULES-MARIE, comte)

lieutenant-général d’artillerie, né à Dijon le 24 mars 1775, entra au service en 1792, fit ses premières armes aux sièges de Lyon et de Toulon, et gagna devant cette dernière place les épaulettes de capitaine. Cité avec éloge-pour les services qu’il avait rendus à la prise de Luxembourg, il assista ensuite au siège d’Ehrenbreitstein, puis au passage du Rhin, et il fut désigné pour faire partie de l’expédition d’Égypte. Il fut fait chef de bataillon sur le champ de bataille des Pyramides, et chargé du commandement de l’artillerie du Caire. Après avoir armé le château, et mis en état de défense les bouches du Nil, Charbonnel fut atteint, à Rosette, d’une ophthalmie qui l’obligea de revenir en Europe. Dans la traversée, il fut pris et conduit à

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