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pendant cinq jours l’armée alliée entre Sezanne et Meaux. C’est un des plus beaux faits de notre histoire militaire. Il vint ensuite prendre position à la butte de Beauregard, près de Belleville, et y fit tout ce qui dépendait de lui pour retarder la nécessité d’une capitulation. Napoléon ayant abdiqué, Compans dont l’habileté et le savoir égalaient la bravoure, fut nommé membre de la commission du contentieux de la guerre et appelé au conseil de la Guerre. Pendant les Cent-Jours il reprit les armes, et fut fait prisonnier à Waterloo ; peu de jours après il revint en France, et fut appelé à la Chambre des Pairs, le 17 août 1818.

Depuis plusieurs années, aux prises avec les infirmités, il s’était enseveli dans la retraite, lorsqu’il mourut, le 10 novembre 1845, à Blagnac près Toulouse, âgé de 77 ans.

Son nom est inscrit sur le côté Est de l’arc de triomphe de l’Étoile.

CONROUX (NICOLAS, baron de Pépinville))

baron de Pépinville, né le 10 février 1770, à Douai (Nord), entra le 17 février 1786 dans le 6e régiment d’artillerie, où son père, Conroux (Germain), chevalier de Saint-Louis, était officier.

Il passa comme sous-lieutenant dans le 58e régiment d’infanterie le 22 août 1792, et lieutenant le 14 septembre suivant.

En 1793 il combattit à l’affaire d’Arlon avec la division commandée par le général Laage, et il prit part, en l’an II, à l’affaire de Kaiserslautern, au déblocus de Landau, à ! a reprise du Palatinat par le général Hoche, et à celle d’Arlon par l’armée de la Moselle.

Aide-de-camp du général Morlot le 5 floréal an II, il était à la bataille de Charleroi le 28 du même mois.

Dans cette journée, son général le chargea d’aller porter l’ordre de retraite à la 34e demi-brigade d’infanterie et au 14e régiment de dragons, qui allaient être cernés par l’ennemi.

Il se trouvait aussi, le 8 messidor an II, à la bataille de Fleurus, et aux journées de Juliers et de Maëstricht les 12 vendémiaire et 14 brumaire suivant.

Nommé capitaine de la 116e demi-brigade d’infanterie le 1er floréal, il fut employé à l’armée de Sambre-et-Meuse, et devint aide-de-camp du général Bernadotte le 1er brumaire an IV, et le 14 messidor il passa le Rhin avec l’armée française.

Il continua à servir sur le Rhin jusqu’en l’an V, époque à laquelle il passa avec son général à l’année d’Italie. Il se trouva au passage du Tagliamento le 26 ventôse an V, et le 29 du même mois à la prise de Gradesca. Il obtint sur le champ de bataille le grade de chef de bataillon du 43e de ligne, et Bonaparte le cita avec éloges dans son rapport au Directoire exécutif.

Passé en qualité d’aide-de-camp auprès du général Championnet, commandant l’aile droite de l’armée d’Angleterre le 3 brumaire an VI, il fit partie des troupes qui s’opposèrent à une descente que les Anglais avaient tenté d’effectuer à Ostende.

Passé à l’armée de Naples, dont le général Championnet venait d’être nommé commandant en chef, il fut promu chef de brigade sur le champ de bataille le 10 pluviôse an VII, pour sa conduite distinguée lors de la prise de Naples ; cette promotion fut confirmée, par arrêté du Directoire exécutif, le 17 thermidor suivant.

Il se signala encore à l’affaire de Fasano, et fut nommé adjudant-général sur le champ de bataille, par le général en chef de l’armée d’Italie, le 22 germinal an VIII, à l’affaire de Mondar. Cette