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sur tous les points, et vint annoncer au général en chef la soumission entière de la garnison et des habitants.

Proposé, pour la seconde fois, pour le grade de maréchal de camp, il fut refusé sous prétexte qu’il était trop jeune. On lui accorda seulement la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur qu’il avait gagnée sur la brèche d’une place emportée d’assaut.

Le 22 novembre 1839. il fut enfin promu au grade de général de brigade.

Il commande aujourd’hui une brigade d’infanterie à Paris.

CORBINEAU(CLAUDE-LOUIS-CONSTANT-ESPRIT-JUVÉNAL-GABRIEL)

général de brigade, naquit à Laval (Mayenne), où son père était commissaire inspecteur des haras.

Il n’avait pas encore atteint sa seizième année, lorsqu’il fut admis, le 9 février 1788, dans la maison militaire du roi, en qualité de gendarme avec rang de sous-lieutenant, dans la compagnie des gendarmes de la Reine. Mais il n’y servit pas longtemps et fut réformé avec ce corps le 1er avril suivant.

Rappelé au service comme sous-lieutenant au 3e régiment de dragons le 15 septembre 1791, il fut nommé adjoint à l’état-major général de l’armée du Nord le 1er janvier 1792, passa en qualité d’aide-de-camp auprès du général Harville le 5 octobre, et obtint le grade de lieutenant dans le 3e de dragons le 12 du même mois. Il fit avec honneur les campagnes de 1792 aux armées du Nord et de la Moselle, fut promu au grade de capitaine le 4 mai 1793, et combattit sous les ordres de Dumouriez en Belgique.

Employé à l’armée du Nord pendant les ans II et III, il se signala par son audace et son intrépidité le 25 vendémiaire an II, à la bataille de Wattignies, où il fut blessé de plusieurs coups de sabre, dont un sous l’aisselle, deux à la tête et les autres au bras droit.

Au combat qui eut lieu près de Beaumont, le 7 floréal suivant, il exécuta plusieurs charges vigoureuses contre l’infanterie ennemie et reçut un coup de feu à la cheville du pied gauche.

Vers la fin de l’an III, il fut envoyé à l’armée de Sambre-et-Meuse, où il servit pendant une partie de l’an IV, et ayant été nommé chef d’escadron à l’état-major du général en chef Hoche le 1er floréal an IV, il alla rejoindre l’armée des côtes de l’Océan dans la Vendée, où il acheva la campagne de cette année.

Passé comme chef d’escadron dans la cavalerie de la légion des Francs le 10 vendémiaire an V, il fit partie de l’expédition d’Irlande, après laquelle il retourna à l’armée de Sarnbre-et-Meuse, dont le général Hoche alla prendre le commandement.

Incorporé avec sa compagnie dans les guides du général en chef Augereau le 1er brumaire an VI, il servit à l’armée d’Allemagne jusqu’au 10 thermidor suivant, époque à laquelle il fut amalgamé avec le 7e régiment de hussards, en vertu de l’arrêté du Directoire exécutif du 9 ventôse précédent, et fit alors partie de l’armée d’Helvétie.

Le 17 ventôse an VII, il se distingua au combat de Coire, où le corps autrichien du général Auffenberg fut mis en déroute, et sa brillante conduite pendant cette campagne ayant particulièrement fixé sur lui l’attention du général en chef Masséna, il fut nommé sur le champ de bataille chef de brigade du 5e régiment de chasseurs à cheval le 5 fructidor de cette même année.

Confirmé dans son grade pour commander provisoirement le régiment le 27 vendémiaire an VIII, il en devint titulaire par arrêté du 21 pluviôse suivant.

Il continua de servir avec la même