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Il fut traduit au tribunal révolutionnaire, condamné et exécuté le 28 août 1793.

Custine était bon officier de cavalerie, mais général très médiocre. Les excès du vin lui ont fait commettre beaucoup de fautes.

DAGOBERT (Louis-SIMON-AUGUSTE-FONTENILLE)

Né à Saint-Lô, vers 1740, d’une famille noble, sous-lieutenant dans le régiment de Touraine, fit la guerre de Sept Ans.

Maréchal de camp en 1792.

Employé à l’armée d’Italie sous Anselme et Biron, il se distingua auprès de Nice et au col de Negro. Au commencement de 1793, il passa à l’armée des Pyrénées-Orientales, sous le général de Flers, et y commanda un camp retranché de 8000 hommes.

Attaqué le 19 mai par les Espagnols qu’il avait repoussés, il fut forcé d’abandonner cette position ; mais le 30 juin, il arrêta une colonne de 6000 hommes qui marchaient sur Perpignan. Nommé commandant en chef de l’armée Pyrénées-Orientales, après la destitution de de Flers, il s’empara de Puycerda et de toute la Cerdagne espagnole dans l’espace de vingt-quatre heures ; battit de nouveau les Espagnols, le 4 septembre 1793, à Mont-Louis, leur enleva 14 pièces de canon et reprit sur eux une partie du Roussillon.

Nommé, à cause de ces succès, au commandement en chef de l’armée des Pyrénées-Orientales, il se fit battre, le 27 septembre par le général Ricardos.

Destitué pour cet échec, il se rendit à Paris pour rendre compte de sa conduite ; fut emprisonné, mis en liberté et renvoyé à son poste.

Arrivé à Perpignan en mars 1794, il ne put obtenir de Dugommier que quelques bataillons, au lieu de 12000 hommes d’infanterie et de 600 hommes de cavalerie qui devaient être mis à sa disposition. Il fit néanmoins une invasion en Catalogne, y enleva plusieurs positions ou places et mourut de maladie à Puycerda, le 18 avril 1794.

DAIGREMONT, ou plutôt d'AIGREMONT (GUILLAUME-FRANÇOIS, baron)

Né le 1er avril 1770 à Paris, avait servi en qualité de soldat avant la révolution dans le régiment de dragons de la Rochefoucauld (11e de ligne), depuis le 1er juin 1788 jusqu’au 3 mars 1790. De retour à Paris au moment de l’organisation des volontaires nationaux, il fut nommé sous-lieutenant dans le 2e bataillon de première formation le 20 juillet 1791, lieutenant le 10 janvier 1792, et donna sa démission pour entrer, en qualité de sous-lieutenant dans le 20e régiment de cavalerie, le 23 du même mois.

Envoyé alors à l’armée du Centre, et en 1793 à celle du Nord, il y obtint le grade de lieutenant le 1er avril 1793, et s’y distingua par deux actions d’une audace peu commune, et qui faisaient présager pour leur auteur un glorieux avenir.

Le 5 avril, il pénétra seul dans le village de Roncques, entre Lille et Menin, gardé par 600 hussards, et tua leur colonel d’un coup de pistolet, au moment où celui-ci donnait l’ordre, de monter à cheval.

Le 14 juillet 1793, après un combat