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13 floréal, officier de l’Ordre le 25 prairial de la même année, et aide-de-camp du prince Louis-Napoléon, qui l’avait eu sous ses ordres dans le S" régiment de dragons, il fit la guerre de l’an xiv en Autriche.

Sa conduite à Austerlitz. où il fut blessé d’un coup de feu à la main gauche, lui valut le grade de commandant de la Légion-d’Honneur le 4 nivôse an xiv. Passé au service de Hollande en qualité de général de brigade le 1" juin 1806, il rentra au service de [France comme colonel le 18 octobre 1808.

L’Empereur le nomma général de bri-grade le 26 février 1.809, et lui confia, le i" mars, le commandement des troupes à cheval qui devaient se réunir à Ulm. 11 rejoignit ensuite l’armée d’Italie, se fit remarquer le’2 mai à Montebello, où il reçut un coup de feu à la tête, à Sa-cèle, le 9 du même mois, et aux batailles de Raab et d’Engersdorf. A Wagram, il culbuta le corps ennemi qui lui était opposé.

Debroc fut fait chevalier de la Couronne de fer et baron de l’Empire.

Il est mort à Milan le 11 mars 1810.

DE CAEN (CHARLES-MATHIEU-ISIDORE, comte)

né à Caen, le 13 avril 1769.

Il servit d’abord dans la marine royale, en qualité de canonnier, puis entra dans la carrière civile, et s’enrôla enfin en 1792, dans l’un des bataillons du Calvados.

Au siège de Mayence, il conquit les grades.d’adjudant-sous-officier, de sous-lieutenant, de lieutenant et de capitaine.

Kléber, qui défendait la place, disait, en parlant de De Caen, « qu’il faudrait « lui compter autant de campagnes qu’il « y avait eu de jours de siège.

Il fit comme adjudant-général et chef de bataillon les campagnes de la Vendée,

sous les ordres des généraux Canclaux, Dubayet, Moreau et Kléber.

Chargé en 1799 d’une reconnaissance importante sur les frontières du canton de Bâle, il y mérita le grade d’adjudant-général chef de brigade, et bientôt après celui de général de brigade. ■

A l’attaque de Frantzenthal, son impétuosité le porta jusqu’au centre de la place. Fait prisonnier, il fut rendu à la liberté sur parole et bientôt échangé.

En 1796, le général De Caen se distingua au passage du Rhin et au siège de Kehl. Le Directoire lui accorda un sabre d’honneur. Dans les campagnes suivantes, De Caen continua à se distinguer.

Au pont d’Erbach, devant Ulm (1800), il s’empara d’un convoi de 400 voitures de grains qui allait entrer dans la place. Il prit Munich, après avoir battu plusieurs fois le général Merfeld ; il décida le gain de la bataille de Hohenlinden en conduisant pendant le plus fort de l’action 6.000 hommes à Moreau, qui ne les attendait pas. Ce fut au milieu de ces exploits qu’il fut nommé général de division.

Le premier Consul le nomma (1802) capitaine général des établissements français dans l’Inde. Il alla d’abord à Pondi-chéry, puis revint à l’île de France, et protégea pendant huit ans les établissements français, situés à l’est de l’Afrique, contre les attaques réitérées des Anglais et leur captura un nombre considérable de navires marchands.

En 1810, n’ayant avec lui que 1,200 hommes de garnison, il fut attaqué.par une armée anglaise de 20,000 hommes. Il résista quelque temps, obtint une capitulation honorable, et en quittant l’île, reçut dans une adresse que lui votèrent les colons, l’expression de leur estime et de leur reconnaissance.

Il rentra en France vers le milieu de

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