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Capitaine adjudant-major le 14 vendémiaire an vu, il fut nommé le 17 fructidor aide-de-camp du général Boudet, employé dans la république balave, et se trouva aux affaires des 3e jours complémentaires an vu et 10 vendémiaire an vm.

A la bataille de Castricum, le 14 du même mois, il se mit à la tête de 2 escadrons de hussards hollandais, et chargea un régiment de dragons anglais qu’il dispersa, et auquel il enleva toute son arrière-garde ; le même jour, en conduisant un bataillon à la charge, il fît prisonnier de sa main un officier anglais. Cette brillante conduite lui mérita le grade de chef de bataillon sur le champ de bataille. De retour à Paris avec son général, il prit part aux événements des 18 et 19 brumaire. Aide-de-camp du général de division Dupont le 14 germinal, il suivit l’armée de réserve en Italie, combattit à Ma-rengo, assista au passage du Mincio et à la bataille de Pozzolo.

Membre de la Légion-d’Honneur le 25 prairial an xn, il fit ensuite les campagnes des ans xin, xiv et 1806 aux camps de Saint-Omer et de Montreuil, ainsi qu’au 6e corps de la grande armée. Présent au combat d’Haslach, près d’Ulm, et à celui de Diernslein, il fut créé major du 56e régiment de ligne le 16 mai 1806, et rejoignit le dépôt de ce corps à Alexandrie (Piémont) dans le courant de la même année.

Colonel en second le 31 mars 1809, il organisa la 16’ demi-brigade provisoire et la conduisit à l’armée d’Allemagne. En janvier 1810, il obtint le commandement provisoire du 25e régiment d’infanterie légère, au 6° corps d’Espagne, et arriva à Salamanque le & mai 1810. Nommé officier de la Légion-d’Honneur le 6 août, à la suite des affaires de Rodrigo et d’Almeida, il devint colonel titulaire du régiment le 17 septembre, et le

commanda sans interruption pendant quatre campagnes consécutives.

Passé en Portugal, il forma l’arrière-garde avec son régiment, et eut à soutenir des combats très-vifs à Redinha, à Santa-Crux et à Four ; le maréchal Ney, souvent témoin de sa résistance pendant les 31 jours que dura cetle retraite, lui donna plusieurs fois des éloges. Dans la seule journée du 22 juillet 1812, il perdit plus de 300 hommes, et son régiment eût été anéanti sans le sang-froid et la présence d’esprit avec lesquels il sut résister aux efforts de l’ennemi et profiter des moindres avantages que lui offrait le terrain.

Général de brigade le 8 février 1813, il eut, avec le titre de baron de l’Empire, le commandement des troupes dans la province de Guipuscoa, et mission expresse de poursuivre avec activité les partisans espagnols. Par suite d’attaques habilement dirigées, il était parvenu à les expulser de la province, quand la défaite de Vittoria le força de se replier avec l’armée ; il ramena sa brigade sans être entamée sur les bordsdelaBidassoa, et fut à la même époque autorisé à se rendre à Paris pour y rétablir sa santé.

A peine rétabli, il sollicita et obtint le 5 août l’autorisation de rejoindre l’armée d’Italie. Le 3 décembre, une colonne de 3,000 hommes d’infanterie et de 300 chevaux fit un mouvement pour couper ses communications avec le prince Eugène ; à cette vue, et sans se préoccuper de son infériorité numérique, il marche impétueusement à la rencontre de l’ennemi, le culbute sur tous les points et le force à repasser l’Adige à Rongo, après lui avoir tué 400 hommes et fait plus de 800 prisonniers. Le vice-roi le créa chevalier de la Couronne de fer.

Le 24 janvier 1814, chargé de couvrir la droite de l’armée à l’embranchement de l’Adigc et du Castagnero, il eut à sou^

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