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Meuse, où il devint lieutenant le 14 germinal an iv et capitaine le 14 vendémiaire an vi. Dans cet intervalle, il prit part à l’affaire duCateau et à l’attaque de nuit des redoutes qui couvraient la route de Mons, devant Maubeuge, et reçut dans cet engagement un coup de feu au pied droit.

En l’an H, il était aux combats de Di-nan et de Neufchâteau, au siège, à la bataille et à la prise de Charleroi, à la bataille de Fleurus et au combat de Nivelles.

L’année suivante il se trouvait à la bataille de Julien, au passage de la Roër, au siège de Maëstricht, où il fut atteint,d’un éclat de bombe à la jambe gauche, au passage du Rhin, en l’an îv et en l’an v aux combats de Zulzbach et de Wal-fring, au second passage du Rhin et à la bataille de Neuwied.

Adjoint près l’état-major général le 16 messidor an vi, et choisi le 13 fructidor suivant pour remplir les fonctions d’aide-de-camp auprès du général Grenier ; il le suivit en Italie, combattit à Centalo le 6 brumaire an vm, où il fut blessé, ainsi qu’à Genola le 13 du même mois. Nommé chef de bataillon sur le champ de bataille, il continua à se faire remarquer en l’an vin pendant les opérations de l’aile gauche de l’armée du Rhin, et, en l’an ix, à la bataille de Hohenlinden.

Fait membre de la Légion-d’Honneur le 2o prairial an xn, employé à l’armée d’Italie de l’an xiv à 1808, promu adjudant-commandant (colonel) le 30 mai 1809, la brillante conduite qu’il déploya à l’assaut du fort Malborghetto et à la bataille de Wagram, lui mérita, le 9 juillet, son élévation au grade de colonel du 23e régiment d’infanterie légère.

Baron de l’Empire le 15 août suivant, chevalier de la Couronne de fer, et envoyé en 1810 à l’armée de Catalogne, il

se distingua sous les murs de Figuières et au combat d’Alta-Fulla le 24 janvier 1812. Il fit encore remarquer son régiment à Mataro, à Caza-Massana, au col Sainte-Christine et au Mont-Serrât. Entré le 24 janvier 1813 dans la garde impériale comme colonel-major du 5e régiment de la jeune garde, officier de la Légion-d’Honneur le 13 février, général de brigade le 23 juillet suivant et employé au 13e corps de la grande armée le Ie’ août, le général Delcambre, qui en commandait l’avant-garde, tandis qu’il se dirigeait de Swerin sur Hambourg, défendit le. passage du pont de Buken, sur la Stecknitz, avec quatre compagnies du 30e de ligne contre 2,000 Russes,’ auxquels il fit éprouver une perte considérable.

Pendant ce temps, les événements se précipitaient, Paris capitula, et, bientôt après, Louis XVIII fit son entrée dans la capitale.

Le lendemain arrivait M. Delcambre, porteur de l’acte par lequel le 13e corps annonçait son adhésion au rétablissement des Bourbons.

Chevalier de Saint-Louis le 29 juillet 1814, en non-activité-le 1" septembre, commandeur de la Légion-d’Honneur le 27 décembre suivant, et attaché le 17 mars 1815 au 2e corps commandé par le duc de Berry, le général Delcambre fut appelé le 23 avril aux fonctions de chef d’état-major général du 1er corps de l’armée du Nord.

Le roi lui donna, le 16 février 1816, le commandement du département de la Meuse, que les Prussiens occupaient ; il reçut en outre le titre de vicomte le 12 février 1824, et fut décoré de l’Aigle Rouge par le roi de Prusse le 30 septembre suivant.

Compris le 30 décembre 1818 dans le cadre de l’état-major général de l’armée, il commandait depuis 1820 à Châlons-

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