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Membre de la Légion-d’Honneur le 4 floréal an XIII, il reçut le 8 mai 1809 le commandement d’une division à l’armée d’observation de l’Elbe, à Hanau, et commanda même quelque temps en chef, après le départ de Junot. De là il parut quelques jours au siège de Flessingue, et fut chargé, le 20 septembre 1809, de la 20e division (Périgueux).

A la suite des événements de 1814, le général Despeaux commanda à Metz et le.25 mars 1815 au Quesnoy.

A la première Restauration, il fut créé chevalier de Saint-Louis, et à la seconde on le mit en disponibilité, et il fut chargé deux fois seulement de tournées d’inspection. Plus tard, il fut mis à la retraite.

Le 11 juin 1819, le roi le créa baron, et, en novembre 1821, commandeur. Il était officier depuis le 21 janvier 1814.

DESPINOY (HYACINTHE-FRANÇOIS-JOSEPH, comte)

né à Valenciennes, le 22 mai 1764, entra au service le 18 juillet 1780, comme cadet-gentilhomme dans le régiment de Barrois, sous-lieutenant en ■juillet 1784, lieutenant en septembre 1 "91, capitaine des grenadiers en mai 1792 ; fit partie de l’expédition contre le comté de Nice avec le général Anselme ; chef de bataillon en 1793, se distingua aux combats de Sospello, de Lantosca, de Belvéder, etc.

Adjudant-général cette même année, il assista au siège de Toulon avecDugom-mier qui le fit son chef d’état-major. L’adjudant-général Despinoy se montra brillamment en plusieurs occasions pendant le siège, et y fut nommé général de brigade, après avoir reçu une blessure fort grave. Après sa guérison, il alla reprendre son service à l’armée des Pyrénées-Orientales auprès de Dugommier qui faisait le siège de Collioure, et se distingua de nouveau. Le 3 novembre 1794, il présenta

à la Convention vingt-six drapeaux et deux guidons pris à l’ennemi. Ses discours à cette occasion furent d’un républicanisme pur et exalté.

De retour à l’armée, il se signala par d’autres exploits. Au siège de Puycerda, avec 600 hommes, il résista pendant dix heures à des forces décuples, vit la moitié de son monde et la plupart des officiers tués ou blessés, fut lui-même atteint d’une balle au bras et fait prisonnier. Rendu à la liberté à la paix avec l’Espagne, il alla rejoindre Bonaparte en Italie, se battit bravement à Mondovi, fut nommé général de division, commanda tour à tour à Milan et dans la Lombardie autrichienne. Sa conduite à Milan fut surtout digne d’éloges. C’est lui qui emporta le château de Milan (messidor 1796), après 48 heures de tranchée ouverte.

Quelque temps après, le général Despinoy reçut la mission de détruire le fort de Fuentès et fut investi du commandement de la forteresse d’Alexandrie.

Vers ce temps, et pour des torts qui doivent avoir été graves, mais qui ne sont pas connus, Bonaparte retira sa confiance au général Despinoy, et le Directoire, refusant de faire droit à ses réclamations, le mit à la retraite le 13 octobre 1796.

Néanmoins Bonaparte, devenu premier Consul, lui confia, en 1801, le commandement de Perpignan, et en 1803, celui d’Alexandrie ; il le nomma membre, puis commandeur de la Légion-d’Honneur, mais jusqu’au dernier jour de son règne, il lui refusa un service d’activité réelle.

M. Despinoy rendit de vrais services à Alexandrie, en purgeant le pays des brigands qui l’infestaient. En quittant Alexandrie, en 1814, il ramena avec lui la garnison forte de 5 régiments, un bataillon de sapeurs et une compagnie de pionniers, et, en outre, 15 pièces d’ar-

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