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440 ) DOM Il a fini ses jours le 16 juillet dans ses terres situées dans.le grand duché de Posen qui passa en 1815 sous le joug de la Prusse.

DOMON (JEAN-SIMON, baron, puis vicomte)

né le 2 mars 1774, à Maurepas (Somme), entra au service le 6 septembre \ 791 dans le 4e bataillon de volontaires nationaux de la Somme et fut envoyé en 1792 à l’armée du Nord, où il devint lieutenant le 12 mai 1793, et capitaine le 4 juin suivant. . Amalgamé dans la 2e demi - brigade d’infanterie en germinal an II, il passa en qualité d’aide-de-camp provisoire auprès du général Compère le 12 floréal et eut un cheval tué sous lui au combat li-\ré à la même époque entre l’abbaye de Flens et le village de Coutiches.

Successivement employé aux armées de Rhin-et-Moselle, de Sambre-et-Meuse, d’Angleterre, du Danube et du Rhin, il donna, dans maintes circonstances, les preuves de la plus rare intrépidité.

Le 3 prairial an II, s’étant mis à la tête d’une compagnie de grenadiers qui venait d’être repoussée du village de Hé-chier, il saisit une échelle qu’il appliqua sur les retranchements, y pénétra -le premier, malgré un coup de sabre qu’il reçut à la main droite, et s’empara d’une pièce de canon. Au siège de Nimègue, le 18 brumaire an III, l’ennemi étantparvenu, lors d’une sortie, à pénétrer dans le camp français où plusieurs compagnies avaient déjà lâché pied, Domon rallia les fuyards et repoussa les assiégés dans leurs murs.

Au passage du Wahal’, le 3 messidor an III, il eut le commandement d’une colonne chargée d’enlever une redoute contre laquelle on avait déjà vainement dirigé plusieurs attaques ; il s’empara de la position du premier élan, et tua plusieurs canonniers sur leurs pièces.

DOM Dans une autre circonstance, comme un détachement de hussards du 5* régiment faisant boire ses chevaux dans la Meuse, avait été surpris par 400 Hollandais sortis à l’improviste du fort de Saint-Michel, Domon s’élança au milieu des assaillants, suivi seulement de son soldat d’ordonnance, les mit en déroute et leur fit 22 prisonniers.

Pendant la même campagne, lors d’une reconnaissance aux environs d’O-denzuel, il enleva 25 chevaux aux hussards du Salm et de Hompech ; enfin, à l’attaque du château de Bentheim, chargé de se porter sur le village de Gilham, il y fit prisonniers 10 Hessois avec leur commandant.

Domon suivit son général à l’armée du Rhin, et se trouva à la bataille de Neu-wjed ; le 30 vendémiaire an V, il emporta une redoute frisée et palissadée, eut son cheval tué sous lui, reçut plusieurs balles dans ses vêtements, et fut cité dans le rapport du général Hoche. Au combat livré en avant de Dettin-gen, ù l’armée du Danube, le 4 germinal an VIII, on le vit déployer tour à tour les talents d’un chef et l’intrépidité d’un soldat : démonté au milieu de l’action et blessé à la jambe gauche par uu éclat d’obus, il eut assez de courage pour remonter à cheval et conserver son poste pendant trois heures.

Voyant, à la fin de la journée, son général blessé et sur le point d’être fait prisonnier, il rassembla quelques braves, et, sabrant autour de lui avec autant d’énergie qu’au commencement de l’affaire, il parvint à le dégager et aie conduire aux ambulances. .

Tant de courage et de dévouement ne reslèrent point dans l’oubli : tandis que le Directoire, par son arrêté du l’r prairial an VII, élevait Domon au grade de chef de bataillon, Masséna, par un ordre du jour du 12 du même mois, le nom-

DOM

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