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il fut envoyé en Espagne avec 20,000 hommes delà garde impériale. Il succéda le 8 juillet 1811 au maréchal Bessières, dans le poste difficile de commandant en chef de l’armée duNord. En Espagne, dans le mois d’août suivant, il battit et dispersa l’armée de Galice etforçal’armée anglaise à évacuer les positions qu’elle occupait ; il parcourut ensuite la Navarre et la Biscaye et rétablit partout l’ordre et la tranquillité.

Depuis la bataille d’Essling, le général Dorsenne ressentait de violentes douleurs de tête ; mais surmontant ses souffrances, il continuait de diriger les opérations. Ainsi, on le vit se faire porter en litière pour commander en personne le siège d’Astorg.

Ce fut son dernier exploit : sa santé se trouvant de plus en plus altérée, il fut contraint de revenir à Paris, où il suc-comba’le 24 juillet 1812, à la suite de l’opération du trépan. Il était à peine âgé de 39 ans. — Son nom est sur la partie Ouest de l’arc de triomphe.

DOUMERC (JEAN-PIERRE, baron)

général de division, né le 7 octobre 1767,. entra dans un régiment de cavalerie au commencement de la Révolution, se fit remarquer, par sa conduite militaire, obtint tousses grades à l’armée, et reçut en l’an XII, les 19 frimaire et 25 prairial, les étoiles de membre et d’officier de la Légion-d’Honneur’ : il était alors colonel du 9’ cuirassiers et servait dans les Vosges.

Il combattit à Austerlitz, et en récompense de la bravoure et de l’intelligence dont il avait fait preuve dans cette journée, l’Empereur le nomma, le 4 nivôse an XIV, commandant de laLégion-d’Hon-neur.

Élevé au grade de général de brigade le 31 décembre 1806, il continua de servir avec beaucoup de distinction et fut

fait baron de l’Empire en 1808, et général de division le 30 novembre 1811. En 1812, il commanda à la grande armée de Russie la 5e division de cuirassiers, du corps du maréchal Saint-Cyr, laquelle eut à défendre, en octobre et en novembre, les deux rives de la Dwina du côté de Polotsk et le passage de la Bérésina.

Pendant les campagnes de 1813, en Saxe, et de 1814 en France, il signala maintes fois son courage, particulièrement devant Dresde et à Vauchamps.

Lors des événements politiques de 1814, il adhéra aux actes du Sénat, et Louis XVIII le fit chevalier de Saint-Louis (’l*’juin), inspecteur général pour les 9% 10e et 11e divisions militaires, et grand officier de la Légion-d’Honneur (17 janvier 1815).

Quand revint Napoléon, il le nomma, au mois d’avril, inspecteur général de la 1" division militaire et membre de la commission instituée pour l’examen des nominations faites depuis le mois de mars 1814. Il demeura sans emploi durant la seconde Restauration ; mais, après les journées Je Juillet, il fut accueilli par le gouvernement nouveau qui lui conféra le commandement de la 18° division militaire (Dijon).

Admis au traitPinent de retraite au mois de décembre 1832, Louis-Philippe lui conféra, le 4 mai suivant, la dignité de grand’eroix de la Légion-d’Hon-neur.

Mort en avril 1847. Son nom est inscrit sur la face Nord de l’arc de triomphe de l’Étoile.

DROUET (JEAN-BAPTISTE, comte D’ER-LO.\)

maréchal de France, né à Reims, le 29 juin 176S, s’enrôla en 1792 dans un bataillon de volontaires nationaux, et fit, en qualité d’aide-de-camp du général Lefebvre les campagnes de 1793, 1794,

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