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commettants. Un concours immense de citoyens de tous les rangs accompagna spontanément le.convoi du général distingué, de l’illustre orateur.

Une souscription fut ouverte, dans toute la France pour doter ses enfants et pour l’érection d’un monument à sa mémoire. Cette souscription atteignit un million.

« Les généraux qui semblaient réservés au plus brillant avenir étaient Gérard, Clausel, Foy, Lamarque, etc., c’étaient mes nouveaux maréchaux. »

(Napoléon à Sainte-Hélène.)

FRANCESCHI-LOSIO (FRANÇOIS)

naquit le 3 juillet 1770 à Milan. Nommé, sur la demande du général Bonaparte, sous-lieuténant adjoint à l’état-major de l’armée d’Italie le 13 frimaire an IV, et entré comme lieutenant dans le 15e régiment de dragons le 4 prairial an V, il devint capitaine aide-de-camp du général Masséna, en Helvétie, le 21 prairial an VI, fut grièvement blessé à l’affaire de Feldkirch, et le premier franchit le Rhin à la nage, près d’Aymos, lors de la prise de Coire, dans les Grisons, le 17 ventôse an VII.

Chef d’escadron en conservant ses fonctions auprès de Masséna, le 22 prairial suivant, il vint à l’aile droite de l’armée d’Italie, où, par sa fermeté et à l’aide d’un détachement de la 25e demi-brigade et de quelques Guides du général en chef, il arrêta la désertion de deux demi-brigades auxquelles le dénûment avait fait oublier leur devoir.

Pendant le blocus de Gênes, il prit part à toutes les sorties, eut un cheval tué sous lui en chargeant les Autrichiens à Cogoletto, et fut le seul officier de l’état-major de Masséna qui réussit à porter des ordres au général de division Soult, qui se trouvait coupé du reste de î’arméeau poste de la Madone.

Rentré d’Italie en France après la paix de Lunéville, et compris comme officier de la Légion-d’Honneur dans la promotion du 25 prairial an XII, Franceschi fut nommé colonel par l’Empereur le 3 ventôse an XIII, et passa au service de Naples, en 1806, avec le titre d’écuyer du roi Joseph qu’il suivit en Espagne en 1808.

Nommé aide-de-camp de ce prince, il parvint au grade de général de brigade et fut, quelques temps après, tué en duel à Vittoria par le fils du célèbre Filangieri, comme lui aide-de-camp du roi, par suite de quelques discussions sur les affaires de service.

FRÉGEVILLE (CHARLES-LOUIS-JOSEPH, marquis de)

est né au château de Frégeville (Tarn), le 1er novembre 1765. Son frère, plus âgé de quatre ans, venait d’être nommé cadet au régiment des Dragons-Condé, lorsqu’il périt victime d’une affreuse catastrophe. Charles de Frégeville, âgé de 12 ans seulement, lui fut-substitué et joignit son régiment sur les côtes de Bretagne. Le jeune soldat fit le service dans les grades subalternes pendant deux ans, et fut nommé sous-lieutenant le 11 juillet 1779.

En 1781, il acheta une compagnie et fut créé capitaine au régiment des Dragons-Condé. Il employa dès lors une partie de ses semestres à voyager en Prusse et en Allemagne; il apprit la langue de ces pays et étudia principalement la stratégie de leurs armées. De retour en France, il se mit, le 17 mai 1790, à la tête de la garde nationale à cheval de Montpellier pour réprimer des troubles à Nîmes et à Beaucaire.

Nommé, en 1785, capitaine de remplacement, c’est-à dire sans traitement, il fut nommé en 1792 (20 janvier), capitaine au 3e régiment de chasseurs à cheval, et le 20 avril suivant, lieutenant-colonel du régiment modèle Chamborant-Hussards, 2e de l’arme.