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Le général Frère prit part au siège de Saragosse en qualité de chef d’état-major du maréchal Lannes, avec lequel il retourna en Autriche. Il y donna dec nouvelles preuves de valeur et de talent, et fut grièvement blessé à la bataille de Wagram. De retour dans la Péninsule, il se signala encore aux sièges de Tor-tose et de Tarragone, revint en France en 4813, fut appelé au commandement de la 13e division (Rennes), et ensuite de la 46° à Lille.

Après la première Restauration, le comte Frère fut nommé chevalier de Saint-Louis, demeura à peu près inactif pendant les Cent-Jours, et n’en perdit pas moins son commandement. Ilmourut, le 46 février 4826, de douleur et de regrets de la mort de son fils unique tué en duel.

Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile ; côté Sud.,

FRÉSIA (MAURICE-IGNACE)

baron d’O-gliano, d’Oglianto ou d’Oglianico, général de division, issu d’une famille noble du Piémont, naquit à Saluées (Stura), le 4" août 4746.

Admis à l’École militaire de Turin au mois d’octobre 1758, le jeune Frésia entra comme cornette dans le régiment de dragons au service du roi de Sardaigne le 47 avril 4766, et devint aide-major le 26 avril 4776, capitaine le 7 août de la même année, major le 27 septembre 4787, lieutenant-colonel du régiment de Chablais (dragons) le 3 août 1790, et enfin colonel du même régiment le 15 mars 1793. Pendant la guerre que la Sardaigne soutint contre la France, Frésia combattit dans les rangs de l’armée piémon-taise avec toute l’ardeur du guerrier qui se dévoue à la défense de son pays. Il commandait- en l’an IV les chevau-lé-gers du roi avec le grade de brigadier,

lorsque les États du souverain furent en vahis par l’armée française, sous les ordres de Bonaparte. Frésia continua à donner des preuves de dévouement à son prince jusqu’à la paix de Cherasco ; mais quand Charles-Emmanuel fut obligé en l’an VI d’abandonner le Piémont pour se retirer en Sardaigne, Frésia s’em- • pressa d’offrir ses services à la France, qui les accepta, et se rendit à l’armée d’Italie, où ses talents et sa bravoure le firent remarquer.

Chargé, à l’ouverture de la campagne de cette année, du commandement d’une brigade de dragons dans la division du général Halry, il se trouva, le 6 germinal, à la bataille qui eut lieu sous les murs de Vérone. A l’affaire du 46 il culbuta, à la tête de deux faibles escadrons, un régiment autrichien, le mit en désordre et le força de mettre bas les armes. Il obtint alors le commandement de toutes les troupes piémontaises qui ne cessèrent, sous un tel chef, de rivaliser de gloire avec les nôtres.

Après avoir déployé la plus grande valeurau combat de Verdorio, surl’Adda, où il eut à lutter contre les Russes et les Autrichiens,’dont les forces étaient décuples, il fut forcé de céder au nombre et de se rendre avec2,500 hommes, plutôt fatigués que vaincus.

Rendu bientôt à l’armée française, le général Frésia continua de prendre part à ses brillants succès, et fut nommé général de brigade par arrêté du 13 germinal an X. Au mois de germinal an XI, il fut investi, dans la 19* division militaire, du commandement du département de la Haute-Loire jusqu’au moisde messidor suivant, époque à laquelle il se rendit à Montpellier pour y organiser la légion du Midi, composée de Piémontais.-Ce fut lui que le général Fréville, commandant la 9e division militaire, envoya à Paris, le 2 floréal, pour porter à l’Em-

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