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contribua puissamment à sauver l’armée, lors de la défection des Prussiens. Le 15 avril 1813 il se signala près de Magde-bourg et parvint, après plusieurs combats glorieux, à opérer la jonction de l’armée du vice-roi avec celle de Napoléon. A Lutzen, avec une poignée d’hommes, il enleva aux Russes le village d’Ersdorf.

Napoléon le fit général de division, baron, commandeur de la Légion-d’Hon-neur (il n’était même pas légionnaire), et commandeur de l’ordre de Wurtz-bourg.

Fressinet se distingua de nouveau au passage de l’Elbe, à Bautzen, à Leipzig. En 1814 il rejoignit l’armée d’Italie et se signala sur le haut Mincio. Pendant les Cent-Jours il rendit de grands services d’organisation daus l’intérieur. Ce fut lui qui, en 181b rédigea l’adresse énergique envoyée par l’armée sous Paris à la Chambre des représentants. Les désastres de Waterloo ne l’avaient pas fait désespérer du salut de la France.

Banni par l’ordonnance du 24 juillet, il se retira à Bruxelles, passa ensuite. à Buenos-Ayres, à Rio-Janeiro, où il connut l’ordonnance de rappel en France ; Mais arrêté en 1820 (3 juin) comme "prévenu d’être suspect, il fut enfermé pendant six semaines à la Conciergerie.

Une maladie de langueur l’enleva en 1821.

FRÎANT(Loms, comte)

né à Villers Morlancourt (Picardie) le 18 septembre 17S8, était colonel à la bataille de Fleurus, où il se distingua. Général de brigade à l’armée de Sambre-et-Meuse sous Kléber qui lui confia 12,000 hommes pour le siège de Maëstricht, il coopéra à la prise de Luxembourg, et Jourdan lui donna le commandement de la province de ce nom. Après plusieurs actions d’éclat sur le Rhin, il servit en Italie sous Bernadotte (1796) et se battit avec intrépidité au passage du Tagliamento et à la prise de Gradiska.

En Égypte, le général Friant rendit de grands services, et Kléber le nomma général de division. Il fit la campagne de 1805 sous Davoût, eut quatre chevaux tués sous lui à Austerlitz, se distingua à Àuerstaëdt, à Eylau, à Eckmùhl, et fut créé Comte en 1808. Il assista en 1809 à la bataille de Wàgram, et plus tard commanda les grenadiers à pied de la Garde impériale. En Russie, il commandait une division du 1" corps, contribua à la prise de Smolensk, s’empara du village de Se-minskoe le jour de la bataille de la|Mos-kowa et détruisit une colonne russe. Ses blessures le forcèrent à l’inaction jusqu’au mois d’août 1813. Il prit alors le commandement de la -4e division de la jeune garde, se fit remarquer à Ha-nau, et en 1814àChamp-Aubert et dans plusieurs rencontres.

Le 2 juin, Napoléon le créa Pair. Le 18 à Waterloo il fut blessé en chargeant à la tête d’une division de la Garde.

Louis XVIII le mit à la retraite après 23 ans de service. Il est mort le 24 juin 1829.

Son nom est inscrit sur le monument de l’Étoile, côté Nord.

FRIRION (FRANÇOIS-NICOLAS-MATHUS, baron)

né le 7 février 1766, à Vandiè-res (Meurthe), entra au service en 1782, comme volontaire, chef de bataillon en 94 ; adjudant-général en 96 ; il fut en cette qualité envoyé à l’armée d’Helvétie, en Italie, sous Schérer. Rappelé sur le Rhin en 1799, Moreau le nomma général de brigade sur le champ de bataille à Ho-henlinden.

Il était à la paix commandant du département du Bas-Rhin (1802), et servit plus tard à l’armée d’Italie sous Masséna,