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ligne le 30 frimaire de cette dernière armée et membre de la Légion-d’Honneur le 4 germinal suivant.

Il fit les campagnes des ans XII, 1806 et 1807, à la grande armée, eut la jambe cassée en deux endroits au siège de Stralsund, et obtint le grade de colonel du 56e d’infanterie de ligne le 13 mai 1806.

Créé baron de l’Empire le 17 mars 1808, il fit la campagne de 1809 en Allemagne, fut blessé d’un coup de boulet à la tête le 22 mai à la bataille d’Essling, et reçut en récompense de sa conduite la croix d’officier de la Légion-d’Honneur le 16 juin 1809.

Attaché en 1810 à la même armée, et au corps d’observation de la Hollande et promu général de brigade le 6 août 1811, il prit immédiatement le commandement d’une partie des troupes du camp de Boulogne.

Employé au 3e corps de la grande armée au mois de février 1812, il fit la campagne de Russie. L’Empereur le nomma commandant de la Légion-d’Honneur le 2 septembre suivant.

Le 7 du même mois, à la Moskowa, il eut l’omoplate droite atteinte d’un coup de biscaïen. Le 12 avril 1813 il servit au 1er corps de la grande armée et fit la campagne de Saxe ; le 12 mai, à l’affaire de Reicherstiegërland, il força l’ennemi de se rembarquer en toute hâte, après lui avoir tué ou blessé 400 hommes, fait autant de prisonniers et enlevé six pièces de canon.

Il fit encore la guerre de 1814 en France.

Mis en non-activité après l’abdication de l’Empereur, par décision royale du 1er septembre 1814, et nommé chevalier de Saint-Louis le 29 octobre de la même année, il reprit du service pendant les Cent-Jours au 3e corps d’observation le 6avriH815.

Sa nomination au grade de lieutenant-général, signée par le gouvernement provisoire le 5 juillet, ayant été annulée par ordonnance royale du 1er août, on le replaça à la non-activité au mois d’octobre suivant.

Inspecteur général d’infanterie dans la 13e division militaire le 14 septembre 1816, il remplit les mêmes fonctions dans les 2e et 3e divisions par décision du 15 juillet 1818.

Maintenu comme disponible sur le cadre de l’état-major général le 1" janvier 1819, on l’admit à la retraite le 1er janvier 1825, conformément aux dispositions de l’ordonnance du 1er décembre 1824.

Remis en activité après la révolution de Juillet, placé dans le cadre de réserve le 22 mars 1831$ et le 19 novembre suivant élevé de nouveau au grade de lieutenant-général pour prendre rang du jour de sa nomination en 1815, il prit définitivement sa retraite le 11 mai 1833, et se retira à Toul (Meurthe), où il mourut au mois de juin 1846.

GÉRARD (ETIENNE-MAURICE, comte)

maréchal de France, naquit à Damvilliers (Meuse), le 4 avril 1774. Son père était huissier royal et audiencier de sa Prévôté. Il débuta sous Dumouriez en qualité de volontaire en 1791. Au commencement de l’an V (1796 à 1797) Bernadotte se l’attacha comme aide-de-camp. Il l’emmena sur le Rhin et en Italie, puis à Vienne, où le jeune capitaine prouva une grande fermeté, lors de la sédition officielle qui fit courir des dangers à l’ambassadeur. A Austerlitz, Gérard était colonel ; il y fut blessé en chargeant avec intrépidité à la tête de ses escadrons, et reçut le titre de commandeur de la Légion-d’Honneur. Il fit la guerre de Prusse en qualité de général de brigade. Depuis la paix de Tilsitt jusqu’en 1809 il remplit