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Envoyé en mission près le maréchal duc de Dalmatie, il assisla, le 30 janvier 1809, à la prise du Férolle. Rappelé à la grande armée d’Allemagne peu de temps après, il prit part, en qualité de chef d’état-major général du génie, aux batailles de Thann, de Landshutt, d’Eckmuhl, à la prise de Ratisbonne et de Vienne, ù la bataille d’Essling, au passage du Danube, à la bataille de Wagram et au combat de Znaïm ; il fut blessé à Landshutt et à Ratisbonne.

Diversement employé, delSlO à 1811, il fit partie de la grande armée de 1812 à 1814. L’Empereur l’avait nommé général de brigade le 22 juillet 1813, et commandant de la Légion d’honneur le 3 avril 1814. Louis XVIII le créa eheva-lier de Saint-Louis le 8 juillet suivant, et prononça son admission à la retraite le 1" août 1815.

Compris comme disponible le 22 mars 1831 dans le cadre d’activité de l’état-majdr général de l’armée, une décision du 30 avril 1832 le remit en jouissance de sa pension de retraite.

Grièvement blesséàlarevuedu 28 juillet 1835 par les projectiles delà machine Fieschi, il reçut une seconde pension, conformément à la loi du 4 septembre de la même année, et le roi le nomma grand officier de la Légion d’honneur, le 29 avrill837.

Le général Blein est décoré de la croix de chevalier de l’ordre de Wurtemberg. Son nom figure sur la partie nord de l’arc de triomphe de l’Étoile.

BLUCHER (W.)

prince de Wahls-tadt, feld-maréchal prussien, né en 1742 à Rostock, dans le duché de Mecklem-bourg-Schwerin.

Porte-enseigne d’un régiment suédois pendant la guerre de Sept-Ans, Blûcher fut fait prisonnier par les Prussiens, et incorporé, avec une sorte de violence, dans les troupes de Frédéric. Devenu capitaine, il se fit remarquer par son courage et donna sa démission à l’occasion d’un passe-droit. Frédéric le Grand signa cette démission en ces termes : « Le capitaine Blûcher est autorisé à quitter son poste, et il peut aller au diable si cela lui convient. »

Blûcher, rappelé au service 15 ans après par Frédéric-Guillaume, alla combattre sur le Rhin," où ses brillantes qualités militaires la firent bientôt nommer général-major, puis lieutenant-général. Il était chef d’avant-garde à Auerstaedt ; commandant d’un corps d’armée en 1813, à la bataille de Lutzen où il se distingua, général en chef de l’armée de Silésie à Katzbach où il battit les généraux Mac-donald et Sébasliani, et à la bataille de Leipzig au gain de laquelle il contribua. Nommé alors feld-maréchal, il pénétra en France jusqu’à Brienne où Napoléon le battit complètement. A la Rolhière et à Laon, il eut le rare honneur de résister au choc de 36 milie hommes commandés par Napoléon : à la vérité, il en avait 90 mille sous ses ordres. L’année suivante (1815), il se porta entre la Moselle et la Meuse et fut battu à Ligny et à Sombref, mais il causa du mal aux Français à Waterloo. Peu de jours après, sous les murs de Paris, le pont du Pecq lui fut livré, et cette trahison lui assura une marche tranquille vers Paris ; il se montra difficile surla capitulation de cette ville et voulait faire sauter le pont d’Iéna.

Blûcher est mort en 1819.

La tactique de ce général était uniforme : assaillir l’ennemi avec impétuosité, se retirer lorsqu’il faisait une résistance trop opiniâtre, se rallier à quelque distance, suivre après ses mouvements, saisir la moindre faute ; fondre, sur lui, le culbuter, lui enlever des prisonniers, se retirer rapidement, telle fut celle.qu’il employa presque toujours.

BOI

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