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à Sèvres au moment de sa mort qui arriva en 1846.

HAUTPOUL-SALETTE (JEAN-JOSEPH-ANGE d’)

né au château de Salette en-1754, d’une famille d’ancienne noblesse du Languedoc, entra comme volontaire dans la légion corse, passa en 1777 dans le régiment du Languedoc. Il assista aux combats les plus mémorables de la Révolution, se fit remarquer surtout à Austerlitz dans une des plus brillantes charges de cavalerie qui aient eu lieu. Napoléon le fit sénateur et lui donna le grand cordon de la Légion-d’Honneur avec une pension considérable. Le général d’Hautpoul continua à se distinguer dans les campagnes de 1806 et 1807, notamment à la bataille d’Eylau, où, après avoir exécuté plusieurs charges à la tête de sa division de cuirassiers, il fut atteint d’un biscaïen et mourut cinq jours après (12 février 1807). Il était sur le point d’être nommé maréchal de France. Napoléon avait ordonné qu’une partie des canons pris à Eylau fût employée à la fonte d’une statue représentant le général d’Hautpoul, revêtu de l’uniforme des cuirassiers.

Ce chef intrépide est une des plus grandes gloires de l’Empire.

HAUTPOUL (MARIE-CONSTANT-FIDELE-HENRI-ARSIAND, marquis d’)

né en Languedoc en 1780, d’une des plus anciennes familles de la province. Son père, ancien lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier des ordres de Malte et de Saint-Louis, avait fait presque toutes les campagnes du maréchal de Saxe et du maréchal de Broglie. La Révolution empêcha le jeune d’Hautpoul d’être Page de Louis XVI. Pendant la terreur, lui, ses frères et son vieux père aveugle, travaillaient la terre pour vivre, dans un petit village des environs de Versailles, sous la protection d’un maire révolutionnaire. Notre ministre de la guerre actuel, était garçon jardinier et allait vendre à Versailles l’excédant des fruits et des légumes qu’il récoltait.

M. d’Hautpoul avait, par précaution, vendu tous ses biens en Languedoc, pour mettre tous ses fonds en dépôt. Un remboursement en, assignats, suivi d’une banqueroute, le ruinèrent.

Après la terreur, le jeune d’Efautpoul eut le bonheur d’avoir pour instituteur M. Liautard, qui devint fondateur du collège Stanislas. Avec un tel maître, il fit de bonnes études et avança même dans celles dés sciences mathématiques ; il fut en même temps élève de cavalerie à l’École d’équitation de Versailles.

En l’an VIII, il fut reçut à l’École polytechnique.. Ayant choisi l’artillerie, il fut reçu à l’École d’artillerie et du génie de Metz. Il entra, comme lieutenant dans le 2e régiment d’artillerie à cheval et fit les campagnes de 1803 et de 1804.

Attaché à la cavalerie du prince Murât, il combattit à Ulm et à Austerlitz, et fut nommé lieutenant dans l’artillerie à cheval de la garde impériale. Après les campagnes de 1806 etl807,ilfut nommé membre de la Légion-d’Honneur.

Il fit la campagne de 1808, en Espagne, sous le. général Lariboissière qui le chargea de missions importantes, puis la campagne de 1809 en Autriche, il reçut plusieurs blessures à Wagram, fut nommé capitaine de la Garde, avec rang de chef d’escadron.

En 1810 et 1811, il combattait en Espagne. Officier d’ordonnance de l’Empereur en 1811, il fut chargé d’un grand nombre de missions importantes. Il était auprès de l’Empereur dans la campagne de Russie et faisait partie de la célèbre retraite du maréchal Ney, de Smolensk à Orsza ; à Moscou, l’Empereur l’avait nommé baron de l’Empire avec une dotation en