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Page:Mulsant - Félix Thiollier, sa vie , ses œuvres, 1917.djvu/35

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Quatre fils et une fille naquirent de son union mademoiselle Emma Colard :

Benoîte-Françoise-Anne, née le 18 août 1827 ;

Lucien-Sébastien, né le 18 octobre 1828[1] ;

Antonin, né le 16 février 1831[2] ;

Eugène, né le 5 février 1837[3] ;

Félix, né le 29 mai 1842.

Au bout de vingt ans, il quitta l’industrie ; et, cédant aux instances de sa femme, qui joignait à une exquise bonté une intelligence cultivée dans le petit cénacle de lettres stéphanois d’Aimé Royet, d’Alphonse Peyret, de Coignet, d’Aymé de Loy dont les assises se tenaient chez Auguste Granger au château de Longiron, il se décida à habiter Paris pour y achever l’instruction de ses fils.

  1. Lucien Thiollier naquit à Saint-Étienne, le 18 octobre 1828.
    Après de brillantes études au collège d’Oullins, il entra dans l’industrie et, le 26 octobre 1856, épousa mademoiselle Élisa Jamen, fille de Louis Jamen, marchand de soies, à Saint-Étienne.
    De ce mariage sont nés quatre enfants :
    1° Emma, née en 1857, morte la même année ; 2° Louis, né le 26 juillet 1858 ;
    3° Auguste, né le 25 mai 1860 ;
    4° Emmanuel, né le 20 avril 1866.
    Lucien Thiollier qui habitait l’été la propriété des Asthiers, à Saint-Héand, propriété achetée en 1820 par la famille Thiollier, fut maire à Saint-Héand pendant seize ans.
    Son administration fut féconde. On lui doit l’adduction de l’eau potable au bourg, la construction d’une église édifiée par Sainte-Marie-Perrin sur les plans de l’architecte Bossan. La chapelle des fonts baptismaux est décorée d’une peinture de Borel.
    En 1880, élu conseiller général du canton, il conserva ces fonctions jusqu’à sa mort.
    Au Conseil général, il déploya une intelligente activité ; s’occupant non seulement des intérêts de son canton (chemin de fer de Saint-Étienne à Saint-Héand), mais encore des principales questions d’intérêt départemental : commerce, industrie, douanes, canaux, transports, chemins de fer. Quelques-uns de ses rapports sont des modèles de précision.
    Il fut nommé secrétaire général de la Chambre de Commerce de Saint-Étienne en 1882, sous la présidence de M. Euverte. Dès lors il se consacra tout entier à l’accomplissement de ses fonctions et rendit de véritables services.
    Il a laissé plusieurs ouvrages : La Chambre de Commerce et les industries de sa circonscription ; Notices industrielles ; Bustes et portraits. Lucien Thiollier mourut le 12 avril 1898.
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