Léon. Pierre et Thomas ont tué Salviati, et Alexandre de Médicis les a fait arrêter pour venger la mort de son ruffian.
Meurent les Médicis !
J’ai rassemblé ma famille pour lui raconter mes chagrins, et la prier de me secourir. Soupons et sortons ensuite l’épée à la main, pour redemander mes deux fils, si vous avez du cœur.
C’est dit ; nous voulons bien.
Il est temps que cela finisse, voyez-vous ; on nous tuerait nos enfants et on déshonorerait nos filles. Il est temps que Florence apprenne à ces bâtards ce que c’est que le droit de vie et de mort. Les Huit n’ont pas le droit de condamner mes enfants ; et moi, je n’y survivrais pas, voyez-vous !
N’aie pas peur, Philippe, nous sommes là.
Je suis le chef de la famille : comment souffrirais-je qu’on m’insultât ? Nous sommes tout autant que les Médicis, les Ruccellai tout autant, les Aldobrandini et vingt autres. Pourquoi ceux-là pourraient-ils faire égorger nos enfants plutôt que nous les leurs ? Qu’on allume un tonneau de poudre dans les caves de la citadelle, et