Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/194

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Ruccellai.

Adieu donc ; je m’en lave les mains.

Guicciardini, courant après lui.

Eh ! mon Dieu ! Palla, vous êtes trop violent.

Ruccellai.

Laissez-moi ; j’ai soixante-deux ans passés ; ainsi vous ne pouvez pas me faire grand mal désormais.

Il sort.
Niccolini.

Vos voix, messieurs !

Il déplie les billets jetés dans un bonnet.

Il y a unanimité. Le courrier est-il parti pour Trebbio ?

Corsi.

Oui, Excellence. Côme sera ici dans la matinée de demain, à moins qu’il ne refuse.

Vettori.

Pourquoi refuserait-il ?

Niccolini.

Ah ! mon Dieu ! s’il allait refuser, que deviendrions-nous ? quinze lieues à faire d’ici à Trebbio pour trouver Côme, et autant pour revenir, ce serait une journée de perdue. Nous aurions dû choisir quelqu’un qui fût plus près de nous.

Vettori.

Que voulez-vous ! notre vote est fait, et il est probable qu’il acceptera. Tout cela est étourdissant.

Ils sortent.